4 mai 2016

« Je veux apprendre le plus possible » – Mikhaïl Davidson

MONTRÉAL – Tout comme le maraudeur Anthony Coady, son coéquipier, à l’époque, chez les Carabins, le receveur Mikhaïl Davidson se souvient avoir été déçu lorsqu’il a appris qu’il devrait prendre part à un camp régional afin de se qualifier pour le camp d’évaluation national de la Ligue canadienne de football (LCF) au printemps 2015.

Mais ses confrères au sein des bleus lui ont rappelé que plusieurs athlètes n’ayant participé qu’à un camp régional avaient tout de même réussi à poursuivre leur carrière dans la LCF par le passé.

Rassuré, Davidson a ainsi participé au camp d’évaluation régional de Montréal, le 25 mars de l’an dernier, laissant une si bonne impression qu’il a décroché au passage une invitation pour l’événement national de trois jours, à Toronto, le weekend suivant.

« C’était un avantage et un désavantage (de participer à deux camps d’évaluation dans la même semaine) », a confié Davidson. « Le premier a été un bon entraînement pour le deuxième. Contrairement à d’autres, je suis arrivé moins stressé au camp national, parce que j’avais déjà passé par là pour le régional. Par contre, deux camps dans la même semaine, ç’a été vraiment épuisant. À la fin de cette semaine-là, j’étais vraiment fatigué. »

Insatisfait de ses résultats lors des principaux tests du camp d’évaluation, le receveur de l’Université de Montréal se consolait en repensant à ce qu’il avait accompli lors des exercices propres à sa position et pendant les affrontements à un contre un.

« J’AI ÉTÉ TRÈS SURPRIS D’ÊTRE CHOISI SI TÔT. EN FAIT, JE DIRAIS QUE JE N’AI MÊME PAS EU LE TEMPS D’ÊTRE NERVEUX! »

Il était néanmoins convaincu d’avoir réussi à impressionner suffisamment les directeurs généraux, les entraîneurs et les recruteurs de la LCF pour être repêché par l’une des neuf formations du circuit.

Certaines équipes, dont les Alouettes, avaient d’ailleurs démontré un intérêt envers lui.

« Quatre ou cinq équipes m’avaient appelé à la veille du repêchage pour obtenir quelques petits renseignements et connaître mon état de santé », a souligné Davidson. « Par contre, les Alouettes m’avaient laissé sous-entendre qu’au moment venu, si j’étais toujours disponible, ils me repêcheraient. Alors je me doutais que si aucun autre club ne me donnait une chance, les Alouettes allaient m’en offrir une. »

Entouré de ses coéquipiers et de ses proches au CEPSUM de l’Université de Montréal, Davidson a effectivement reçu un coup de fil des Montréalais pendant le repêchage 2015 de la LCF. Par contre, l’effet de surprise a tout de même été au rendez-vous pour l’ancien du Collège André-Grasset.

« Je m’attendais à être repêché beaucoup plus tard », a avoué celui qui a été sélectionné au cinquième tour (40e choix au total) lors de la séance de l’an passé. « J’ai été très surpris d’être choisi si tôt. En fait, je dirais que je n’ai même pas eu le temps d’être nerveux. »

Les premiers pas de Davidson dans la LCF n’ont pas été de tout repos. Devant notamment s’habituer à la vitesse du jeu, il a aussi dû composer avec la rapidité et la force des passes de ses nouveaux coéquipiers chez les Alouettes.

« Pendant les deux premières semaines du camp d’entraînement, j’ai échappé plusieurs passes. Pourtant, chez les Carabins, nos quarts lançaient fort, mais jamais aussi fort que ça », a expliqué celui qui avait l’habitude de capter des passes du quart-arrière Gabriel Cousineau lors de sa quatrième année avec les Carabins.

Élevant son jeu d’un cran, Davidson a démontré de très belles choses aux entraîneurs des Oiseaux en juin 2015, et ceux-ci n’ont eu d’autres choix que de lui faire une place au sein de la formation de 46 joueurs de l’équipe.

Davidson a finalement disputé cinq rencontres à sa première saison dans la LCF, agissant principalement comme substitut au spécialiste des retours de botté Stefan Logan. Au final, il a capté trois passes et porté le ballon à deux reprises, des jeux survenant surtout lors du dernier duel des Alouettes en saison régulière l’an dernier.

Malgré des statistiques beaucoup moins éloquentes que durant son séjour à l’Université de Montréal, le receveur de cinq pieds huit pouces et de 175 livres s’est dit heureux de son année comme recrue.

« Je suis quand même satisfait », a mentionné Davidson. « J’ai été partant lors du dernier match de la saison, quand nous savions que nous n’allions pas participer aux éliminatoires. Les entraîneurs voulaient voir ce que j’étais capable de faire, et ils voulaient que j’aie des vidéos à étudier pendant l’hiver. Et ça m’a vraiment aidé à me préparer pendant la saison morte. »

« ÉVIDEMMENT, CETTE ANNÉE, J’ESPÈRE SAUTER SUR LE TERRAIN PLUS SOUVENT QUE L’AN PASSÉ. »

Réalisant que sa vitesse n’allait pas lui permettre de remporter toutes ses batailles sur le terrain chez les professionnels, le jeune homme de 24 ans a cherché à améliorer sa vision du jeu, son habileté à lire les couvertures et sa technique au cours de la saison morte.

Par contre, malgré ses efforts et même si ces entraîneurs lui ont conseillé de se préparer comme s’il allait être partant en 2016, Davidson sait qu’il sera difficile pour lui de voir plus d’action à sa deuxième année dans l’uniforme des Montréalais.

« Évidemment, cette année, j’espère sauter sur le terrain plus souvent que l’an passé », a indiqué celui qui fera partie d’un groupe de receveurs composé notamment de S.J. Green, de Duron Carter, de Kenny Stafford, de Nik Lewis et de Samuel Giguère, pour ne nommer que ceux-ci.

Mais le principal intéressé est loin d’être découragé : il voit même la présence de ces nombreux vétérans comme une opportunité.

« Notre groupe de receveurs, cette année, sera particulièrement bon. Je veux essayer d’apprendre le plus possible de chacun d’entre eux », a-dit Davidson. « Je veux être là quand on aura besoin de moi, et réussir les jeux que l’on me demandera d’effectuer. Je vais donner le meilleur de moi-même. C’est ce que j’ai essayé cet hiver, et c’est ce que j’essaie toujours de faire. »