6 juillet 2017

Chaque minute compte

Score final : C.-B. 23 – Montréal 16

C’était chaud, dans tous les sens du terme, au Stade Mémorial Percival-Molson jeudi soir. Dame Nature s’est montrée clémente et les joueurs, des deux équipes, n’ont pas lésiné sur l’intensité. Ce duel contre les Lions et leur French Connection était attendu de tout le monde. Autant de l’attaque prête à mettre à exécution les jeux peaufinés lors de la dernière semaine d’entraînement que des partisans pressés de voir la jeune équipe montréalaise fouler le terrain pour une deuxième fois à domicile cette année.

Bédé et son botté en or

Les Alouettes savaient, en arrivant, que chaque minute de ce match compterait. Du début à la fin, l’attaque des Lions ne perd jamais de vue la zone des buts. Ils n’ont d’ailleurs pas tardé à inscrire les premiers points au tableau. Après un peu plus de 5 minutes de jeu, sur une passe de Jennings au porteur de ballon Jeremiah Johnson, la formation de la C.-B. marquait le premier touché du match. Mais le secondeur étoile Chip Cox, qui en était à son 200e match avec les Alouettes ce soir (Bravo Chip !), a mis fin à la parade assez vite en empêchant Emmanuel Arceneaux de boucler une tentative de transformation de deux points. Le bouillant numéro 11 et son collègue vétéran Ky Hébert se sont encore une fois pointés au stade en pleine forme, réalisant, à deux, 11 plaqués défensifs.

Comme le veut la tendance actuelle de la ligue, la marque est restée basse tout au long de la première demie. Darian Durant est sorti de sa poche plus souvent – il a fini le match au deuxième rang des coureurs chez les Alouettes avec un total de 27 verges au sol. En tête : Tyrell Sutton. On a tous vu ce qu’il avait dans le ventre la semaine dernière à Edmonton et ça fait plus que plaisir de le voir à nouveau en santé et EN FEU après une saison 2016 écourtée par les blessures. Le numéro 20 a encore une fois joué sans retenue ce soir, accumulant 54 verges avec efficacité et devançant ainsi son homologue Jeremiah Johnson au palmarès de la ligue pour les verges au sol.

La palme d’or des deux premiers quarts revient toutefois au chouchou de la foule, Boris Bédé, qui a permis à l’équipe de rester dans la game, comme on dit, pendant les 30 premières minutes. Si vous avez raté son botté de 51 verges, son deuxième plus important en carrière, c’est vraiment dommage. C’était QUELQUE CHOSE.

Une attaque mieux organisée

Ça a été serré jusqu’au coup de sifflet final. Les hommes de Jacques Chapdelaine ont paru avoir le vent dans les voiles au retour du vestiaire. L’exécution du côté de l’attaque a continué de s’améliorer en cours de match et les receveurs étoiles, B.J. Cunningham et Tiquan Underwood n’y sont pas allés de main morte, cumulant respectivement 62 et 55 verges sur réception. Les passes de Durant arrivaient à destination et la nervosité des premiers jours semblait s’être estompée. Du côté de la défensive, en plus de Cox et Hébert, le secondeur inséré Dominique Tovell a été particulièrement féroce. 10 plaqués, ce n’est pas rien !

Tout au long du 3e quart, les efforts de la troupe de Noel Thorpe ont paru suffisants pour contenir l’unité offensive des Lions. Et lorsque Bédé, encore Bédé, a réussi son troisième botté de placement du match (cette fois de 45 verges « seulement ») 12 secondes après le début du 4e quart, la victoire semblait parfaitement atteignable.

Tyrell, on t’aime !

On vous l’a dit. Contre les Lions, chaque minute compte. Le tableau, qui affichait 9 à 6 pour les oranges après 45 minutes de jeu, a connu du mouvement vers la fin du match. Après avoir vu son opposant Jeremiah Johnson rejoindre la zone des buts, Tyrell Sutton, sans doute l’étoile du match, réalise à son tour un touché bien mérité sur une course de 2 verges. Il ne reste que 8 minutes à jouer et c’est l’égalité, 16 à 16, jusqu’à ce que le quart vétéran Travis Lulay surprenne la défensive montréalaise avec une sournoise faufilade du quart et permette à son équipe de prendre les devants.

Les lions l’ont échappé belle cette fois-ci. Notre jeune attaque a semblé avoir trouvé son rythme ce soir et on a confiance que les gains ne sauront tarder.

Mention spéciale à Jovan Olafioye qui retrouvait ses anciens coéquipiers ce soir et qui, avec l’aide du reste de la ligne offensive, n’a pas manqué à son devoir de protéger son talentueux quart. La fiche des Alouettes demeure parfaite en matière de sacs alloués.

Rendez-vous le 14 juillet pour un autre affrontement contre une formation de l’Ouest, les Stampeders de Calgary. Au programme : Match d’appréciation des partisans et une foule de surprises pour tout le monde !

Billets : Cliquez ICI !