23 août 2017

De l’autre côté de la ligne de mêlée : Jonathon Mincy contre Darvin Adams

Le mot fraternité a beaucoup d’importance dans le monde du football. Ils ont beau jouer dur, les joueurs de la LCF se respectent entre eux.  Ennemis sur le terrain, amis dans la vie. De l’autre côté de la ligne de mêlée vous présente deux joueurs qui, même s’ils n’hésitent pas à se massacrer pendant les matchs, ont plusieurs points communs.

Cette semaine, notre audacieux Jonathon Mincy se retrouvera nez à nez avec son ancien coéquipier et ami Darvin Adams. Tous les deux sont originaires de la Géorgie, tous les deux s’expriment avec un sympathique accent du Sud, tous les deux ont eu la chance de jouer pour l’une des plus prestigieuses universités américaines. Découvrez comment ils sont devenus complices.

 


Quand vous êtes-vous rencontrés ?

Adams sur Mincy : On a fait connaissance lorsqu’il est arrivé à Auburn. Il faisait partie des jeunes qu’on savait à la hauteur. On s’attendait à ce qu’il joue beaucoup parce qu’il était une des recrues à surveiller.

Mincy : Lors de ma première année à Auburn. J’avais le statut de Redshirt et c’était sa dernière année à Auburn, alors j’ai eu la chance de l’affronter souvent aux entraînements. J’ai joué beaucoup contre l’attaque partante. Darvin est vraiment sympa.

Quelles ont été tes premières impressions sur lui?

Adams sur Mincy : Mincy est comme un petit frère pour moi. J’ai tout de suite vu, en voyant comment il se comportait, qu’il était un bon gars. Un gars que j’aurais envie de voir évoluer. Il faisait partie de ceux qui ne montrent aucun signe de peur, il est très indépendant, mais n’est ni arrogant ni insolent. Il était toujours prêt à apprendre et à laisser les autres l’aider.

 

Mincy sur Adams : Je ne dirais pas qu’il a une double personnalité, mais sur le terrain, c’est le gars que tout le monde a à l’œil. C’est un leader, surtout à son poste. À l’extérieur du terrain, toutefois, c’est un gars hyper terre à terre et familial. Il est agréable à côtoyer. On a eu de bons moments ensemble, surtout quand on jouait aux jeux vidéos.

Jusqu’à maintenant, vous vous textez après les matchs ? Qu’est-ce que vous vous dites ?

Adams sur Mincy : Ah, tu sais, on se dit beaucoup de choses (rires). Je l’adore, c’est mon ami, alors avant même que la saison commence, on se parle via nos réseaux sociaux. Je m’assure qu’il prend soin de sa santé et je le regarde jouer. Avant les matchs, je lui dis de faire ce qu’il a à faire. Honnêtement, je lui envoie plus de mots d’encouragement qu’autre chose et je lui dis que je prie pour lui. Je veux le voir réussir… mais bon, c’est sûr que je veux gagner aussi !

Mincy sur Adams : Je lui envoie des messages pour le féliciter lorsqu’il a bien joué. Des fois, il me donne des astuces pour battre un adversaire ou me dire quelque chose qui va me motiver. Quand on a joué l’un contre l’autre, c’était vraiment personnel. J’ai adoré me battre contre lui, mais j’ai l’impression de ne pas lui avoir assez fait la vie dure, sur un ballon en particulier. J’ai VRAIMENT hâte de l’affronter à nouveau. Je suis prêt !

Vous ne jouez pas sur la même unité, comment est-ce que ça a cliqué entre vous ?

Adams sur Mincy : Même lors de sa première année, on avait le même entourage lui et moi. À Auburn, toute l’équipe était tissée serrée. Même s’il était l’un des plus jeunes, les plus vieux l’ont accueilli à bras ouverts. Il était dans la gang dès le départ.

 

Mincy sur Adams : Il fait partie du groupe de gars qui m’a aidé à parfaire mes aptitudes. Étant donné que j’étais membre de l’équipe de pratique, j’avais accès aux meilleurs. Darvin n’a jamais hésité à m’apprendre les choses et à me donner des trucs pour m’aider à m’améliorer. Il m’a toujours soutenu. Même quand il a fait son entrée chez les professionnels, je savais que je pouvais continuer de compter sur lui pour m’épauler et répondre à mes questions. Il a toujours été là pour moi.

À part le football, y a-t-il d’autres passions que vous partagez?

Adams sur Mincy : (rires) On aime avoir du style. Des fois, il m’envoie des photos et me dit « Yo, regarde les nouveaux souliers que je me suis achetés ! » On est tous les deux fiers de soigner notre apparence et on prend plaisir à bien s’habiller. Il faut être frais !

 

Mincy sur Adams : Je dirais qu’on est tous les deux très familiaux. Je sais qu’il adore ses enfants et qu’il leur consacre beaucoup de temps. C’est très important pour moi, ça. D’ailleurs, j’ai bien hâte d’avoir ma propre famille !

 

T’a-t-il déjà joué un tour ? Est-il blagueur en général ?

Adams sur Mincy : Non, pas que je me souvienne. Il est moqueur, c’est sûr. On a tous un côté enfantin, lui y compris.

* La vérité c’est qu’on sait que les gars ont de bonnes histoires croustillantes à raconter, mais ils refusent de se stooler.

 

Mincy sur Adams : Oui, c’est un blagueur.

* Notez que Mincy n’a pas hésité deux secondes à répondre à cette question. Toutefois, parce qu’il respecte ses aînés, il a refusé de nous donner plus de détails. T’as de la chance qu’on n’ait pas creusé plus loin, Darvin !

Quel rôle joue-t-il dans une équipe ?

Adams sur Mincy : Ça aussi on a ça en commun. On est du genre à pouvoir rigoler et être sérieux en même temps. Par contre, quand le jeu commence, on ne plaisante plus. Il a certainement l’étoffe d’un leader. Au moment de quitter Auburn, j’ai vu qu’il commençait à assumer ce rôle. Il écoute, mais il ne suit personne, il fait ses propres affaires. Ce n’est pas qu’il est distant ou renfermé, il est simplement très indépendant.

 

Mincy sur Adams : C’est un des leaders. En tout cas, il l’était à Auburn. C’est un rôle qu’il prend naturellement et c’est ce qu’il apporte à l’équipe. Il est toujours au rendez-vous et, même s’il n’est pas le plus grand parleur, il montre l’exemple en se surpassant sur le terrain. C’est énorme ça. T’as pas le choix de respecter quelqu’un comme ça. Les actes sont plus éloquents que les mots.

Quel est le meilleur moment que vous avez vécu ensemble ?

Adams sur Mincy : Je dirais le championnat national.

Mincy sur Adams : Même si je n’ai pas joué, je dirais que ça a été de remporter le championnat national. On est allé en Arizona et on est arrivé environ une semaine avant la finale, alors on a pu passer beaucoup de temps entre coéquipiers. On a participé à plusieurs évènements et activités de groupe. Je me suis tenu avec lui et un autre gars que je considère aussi comme mon grand frère, Neiko Thorpe.

S’il fallait que tu qualifies son style de jeu en un mot, lequel choisirais-tu ?

Adams sur Mincy : Intelligent. Mais est-ce que je peux utiliser deux mots ? Parce qu’il est aussi très physique. Plusieurs demis de coin ne veulent pas plaquer. Mincy, lui, n’y réfléchira pas à deux fois. Il n’hésitera pas à mettre ses gros sabots et à se jeter sur ses adversaires.

Mincy sur Adams : Je dirais qu’il est un vétéran chevronné. Il excelle dans tout, les tracés, les doubles feintes, etc. Mais ce qui ressort le plus chez lui c’est sa ruse. C’est le genre de gars qui va te donner l’impression qu’il ne fait rien, puis il va démarrer d’un coup sec. Il te laisse t’endormir et penser qu’il a un mauvais match, puis, tout d’un coup, il réussit un gros jeu. Mais je le sais ça, je le connais !

Vous vous affronterez à Montréal le 24 août prochain. As-tu quelques mots à lui dire ?

Adams sur Mincy : Je lui souhaite un bon match et de garder la forme. Mais surtout, j’espère qu’il sera prêt parce que je vais débarquer en force !

Mincy sur Adams : Je vais donner le meilleur de moi-même, alors j’espère qu’il est prêt. J’ai hâte de le voir et de me battre contre lui !