Nos Alouettes ont atterri en territoire des Argonauts plus tôt aujourd’hui en prévision de l’affrontement de samedi soir à 19 h au BMO Field de Toronto. Ce duel, vous le savez aussi bien que nous, pourrait avoir un impact énorme sur l’équipe. Les gars sont au pied du mur. Ils ont besoin de la victoire. Concentration, discipline, persévérance, exécution parfaite… Oui, bien sûr, mais le mot d’ordre cette semaine, le vétéran Stefan Logan l’a dit, c’est : gagner.
Voici un aperçu de ce qui pourrait aider l’équipe à reprendre du poil de la bête.
De solides appuis pour Durant
L’arrivée de Ken Miller propulsera-t-elle l’attaque ? La stratégie de Kavis Reed paraît claire en tout cas : donner à Durant les moyens de réussir. L’embauche du consultant aura certainement un effet positif sur le pivot à qui cet ajout à l’effectif a permis de renouer avec un allié de taille. Quand le commandant est confiant, l’équipage suit. La chimie et le respect qui règnent entre Miller et Durant pourraient donc s’avérer un précieux atout pour l’ensemble de la troupe montréalaise. Après tout, le duo a participé à trois finales de la Coupe Grey et a remporté les grands honneurs en 2007.
Autre bonne nouvelle à l’ordre du jour : Durant démarrera le match contre la formation torontoise derrière une ligne offensive renforcée par le retour de Philip Blake. Le numéro 68 faisait partie du front qui, jusqu’à tard en juillet, avait accordé le moins de sacs de la ligue. Son apport physique devrait non seulement aider à contrer les puissances défensives de Toronto – Victor Butler, Marcus Ball et celui qui s’est démarqué lors du dernier match des Argos contre Edmonton, Matt Black -, il devrait permettre de relancer le jeu au sol.
Rappelons qu’avant le départ de Blake et sa propre blessure, le porteur de ballon Tyrell Sutton convoitait le premier rang de la LCF pour les verges au sol. Encore aujourd’hui, son désir d’accéder à la plus haute marche du podium et sa combattivité font de lui l’une des plus puissantes armes de l’attaque. D’ailleurs, c’est la course de 43 verges de Sutty qui a mené au seul touché du match contre le ROUGE et NOIR la semaine dernière.
Jouer pour son prochain
Enfin, même si la saison ne prend pas la tournure espérée, abandonner alors qu’il reste encore six matchs au calendrier est hors de question. L’issue de ce match et du restant de la saison repose sur bien plus que les stratégies de jeu établies et le talent des joueurs sur le terrain. Pour surmonter l’adversité, ça prend du cran et ça prend des gars qui sont prêts à jouer les uns pour les autres.
Greg Quick, entraîneur des secondeurs, a d’ailleurs bien résumé l’idée : « C’est peut-être cliché, a-t-il dit, mais la clé c’est de jouer en équipe. La défense est comme le lanceur au baseball; c’est elle qui propulse l’attaque, qui lui donne le ballon. » Vous nous direz que vous l’avez entendu souvent celle-là – la défense complète l’attaque, l’attaque complète les unités spéciales et ainsi de suite – mais cette notion restera toujours au cœur du football et il est grand temps de la mettre en pratique.
Tandis que Marc Trestman, fidèle à ses habitudes, cherchera sans doute à dominer au moyen de longs jeux aériens (quoi qu’après la performance de Wilder contre les Eskimos, on ne serait pas surpris de voir Trestman exploiter son porteur de ballon au maximum), le corps défensif montréalais, lui, devra couper l’herbe sous les pieds de Ricky Ray rapidement et le plus près possible de la zone payante. On comptera sur les membres les plus intenses de la défense, notamment Kyries Hebert et Jonathon Mincy, pour mener le bal des revirements et renverser la tendance actuelle en ce qui a trait au temps de possession.
Après une série décevante contre leur premier rival de l’Est, le ROUGE et NOIR d’Ottawa, nos Alouettes sont déterminés à avoir le dessus sur les Argonauts de Jim Popp. C’est d’ailleurs leur volonté de réussir qui sera mise à l’épreuve samedi et c’est elle qui, assez forte, permettra à l’équipe d’enfin renaître de ses cendres.
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