6 octobre 2017

De l’autre côté de la ligne de mêlée : Danny Groulx contre Boris Bede

Le mot fraternité a beaucoup d’importance dans le monde du football. Ils ont beau jouer dur, les joueurs de la LCF se respectent entre eux.  Ennemis sur le terrain, amis dans la vie. De l’autre côté de la ligne de mêlée vous présente deux joueurs qui, même s’ils n’hésitent pas à se massacrer pendant les matchs, ont plusieurs points communs.

Lundi, notre botteur par excellence Boris Bede affrontera son ancien coéquipier du Rouge et Or, Danny Groulx. Après avoir partagé le même vestiaire pendant quatre ans, les deux joueurs ont mis les pieds chez les pros en 2015 et n’ont pas perdu contact depuis. Découvrez ce qu’ils savent l’un sur l’autre.

 


 

Quelle a été ta première impression de lui ?

Danny sur Boris : La première fois que j’ai vu Boris, je me suis dit : « Mais, c’est qui ce gars de 6 pieds 4 pouces et 200 livres qui vient des États-Unis ? Ça doit être un secondeur. » Et quand je l’ai entendu parler, j’ai reconnu son accent français et j’étais tellement surpris. Je ne comprenais absolument pas d’où il sortait. Finalement, Boris est un super bon gars !

Boris sur Danny : J’ai rencontré Danny au camp d’entraînement de l’Université Laval, en 2011. On s’est rencontré sur le terrain. Il était gigantesque et il ressemblait à Big Show, le lutteur.

 

Il était comment dans le vestiaire ?

Danny sur Boris : Très bavard. Il ADORE parler. C’est un comique et il est très compétitif. C’est un super coéquipier !

Boris sur Danny : Il est imposant et grand, mais c’est un gars cool. À première vue, on pense que c’est un gros bully, mais c’est un gars très sympa.

On va se le dire : il est Français. Doutais-tu de sa capacité à jouer au football au début ?

Danny sur Boris : Je savais qu’il pouvait botter un ballon parce qu’il était bon au soccer. On a participé à un tournoi de soccer amical, pour une fondation, et c’était la première fois que je le voyais à l’oeuvre. J’ai tout de suite compris ce qu’il avait dans le ventre, alors je n’ai pas douté de ses capacités, non.

 

Vu sa taille, as-tu déjà douté de sa capacité à bouger sur le terrain ?

Boris sur Danny : Non. Enfin, il a des petites cannes, mais étrangement elles s’agencent bien à son gros corps. Il bouge bien, il se débrouille.

A-t-il de drôles d’expressions ?

Danny sur Boris : Ouf! Il en a beaucoup ! Des expressions françaises, anglaises et même bilingues ! Mais je ne peux pas les répéter ici.

Boris sur Danny : Je venais d’arriver au Québec et je dois dire que Danny n’était pas le plus difficile à comprendre. Plusieurs gars venaient du nord du Québec et avaient un très gros accent, comme les frères Bourassa. Danny parle bien, mais il a un VIEUX rire.

 

Ah oui? Il est comment son rire alors ?

Danny sur Boris : Je l’entends dans ma tête. Il a tellement un drôle de rire. Écoutez Danny imiter le célèbre caquètement de Boris.

Boris sur Danny : Il a un rire moqueur de petit enfant. Écoutez la superbe imitation de Boris.

S’il était un personnage de bande dessinée, lequel serait-il ?

Danny sur Boris : Il serait Bugs Bunny parce qu’il ne se tait jamais.

Boris sur Danny : Un gros bonhomme, avec un gros corps et des petites jambes, mais je n’arrive pas à trouver! Il ressemble à un double popsicle avec les deux petits bâtons de bois.

C’est bon, Boris, on a trouvé pour toi !

Qui a le plus gros égo ?

Danny : On est tous les deux très humbles. Il pense parfois qu’il est le roi du jeu FIFA, même s’il n’est pas tellement bon, mais ça va, je le pardonne.

Boris : Haha. Je vais dire que c’est lui et il va dire que c’est moi, c’est certain. Mais en toute honnêteté, je pense que c’est moi. Je parle beaucoup, je prends de la place. Finalement, c’est moi le gros égo.

A-t-il un drôle de rituel ou des habitudes étranges ?

Danny sur Boris : Il a un rituel d’avant-match, oui. Il fait de petites steppettes avant de botter le ballon et je me suis toujours moqué de lui pour ça. Mais si ça marche, tant mieux !

Boris sur Danny : Danny se tape. BEAUCOUP et un peu partout. Sur les chevilles, les mains, etc.

 

Qu’est-ce que ça fait de l’avoir comme adversaire maintenant ?

Danny : C’est super de jouer contre d’anciens coéquipiers. Chaque fois que je le vois, on a du plaisir. La dernière fois qu’il est venu à Edmonton, je n’ai pas eu un très bon match et lui, oui. Mais, on a quand même gagné, haha! Je suis content de le voir réussir et j’espère qu’il jouera bien lundi… mais pas trop bien, évidemment !

Boris : C’est une fierté de pouvoir affronter d’anciens coéquipiers, des gars avec qui tu es allé à la guerre à l’université. On a vécu de très beaux moments, comme nos victoires de la Coupe Vanier, mais aussi des moments difficiles. C’est beaucoup d’histoire en quatre ans. Je suis fier d’avoir la chance d’affronter des gars comme Danny au niveau professionnel, au sommet de notre sport au Canada. On se voit avant le match, on jase, on rit et on se félicite après. Quand je vais à Edmonton, on va au resto, on mange ensemble et c’est un bon moment de se donner des nouvelles. Ça fait toujours plaisir de se voir !