16 juin 2018

Une question d’équilibre

Ils sont nombreux dans l’équipe :

Martin Bédard, Philip Blake, Ryan Bomben, Luc Brodeur-Jourdain, Joe Burnett, Chip Cox, Dominique Ellis, TJ Graham, Ernest Jackson, Patrick Lavoie, Stefan Logan, Kristian Matte, Hénoc Muamba, Jabar Westerman, Jamaal Westerman, Chris Williams, Drew Willy

Les papas.

Comme tout parent sur le marché du travail, ils s’efforcent au quotidien de maintenir un précieux équilibre entre leur vie familiale et leur boulot.

En mode football – ils courent, lancent, bloquent, attrapent, plaquent.

En mode papa – ils sèchent des pleurs, coupent des ongles de bébé, reconduisent les petits à la garderie, inculquent les bonnes manières.

L’emploi du temps d’un athlète professionnel est on ne peut plus rempli. Chacun de ces joueurs a sa propre façon d’adapter sa vie familiale à son horaire chargé. Ou plutôt, d’adapter son horaire chargé à sa vie familiale. Parce que s’il y a bien une chose sur laquelle tous s’entendent, c’est que la famille passe avant tout.

 

« Nos priorités changent quand on a un enfant. On ne peut plus se soucier seulement de nous deux, ma femme et moi. Notre monde tourne autour de Thea, notre petite fille. Ce n’est pas de tout repos. Mais quand je vois ma femme Jessica et ma fille sur FaceTime, ça me donne des forces », a confié Hénoc Muamba, qui est devenu papa peu de temps avant la signature de son contrat avec les Alouettes.

Père dévoué, il a pris un vol vers Toronto tout juste après le deuxième match préparatoire pour aller faire un coucou à ses amours avant de retourner au travail. Heureusement, la famille de Hénoc viendra s’installer dans notre magnifique ville en juillet. Moins de Facetime, plus de père-fille time.

 


Le numéro 55, Jamaal Westerman, cherche également un coin sur l’île où se faire un nid douillet avec sa femme Annie, sa fille Ariel et son garçon Jrue, âgé de quelques semaines seulement. On ne peut qu’imaginer les émotions que Jamaal a dû vivre pendant les jours d’incertitude précédant la naissance de son fils, lui qui était alors en plein camp d’entraînement. « On a eu un peu chaud jusqu’au jour J, mais j’ai finalement pu être présent à l’accouchement, a déclaré Jamaal. Ma femme a été extraordinaire, une vraie dure à cuire, la meilleure de toutes. »

 

Par ailleurs, avoir un partenaire qui nous soutient est certainement un atout précieux dans cette recherche d’équilibre. Le centre-arrière Patrick Lavoie est bien placé pour le savoir, lui qui partage son fils avec sa copine criminologue Angy pendant la saison. Très bientôt, le garçon de deux ans passera une semaine sur deux à Montréal avec papa, et l’autre à Québec avec maman. Pat a également vu son niveau de stress grimper pendant le camp : un virus avait infecté la jambe de son fiston (ne vous inquiétez pas, il se porte bien maintenant). « Ça s’est bien terminé, mais c’est sûr que j’y pensais tout le temps pendant la période déterminante que représente le camp d’entraînement », a expliqué Pat.

D’autres, comme la plupart des joueurs américains qui figurent dans la liste ci-dessus, doivent dire au revoir à leurs enfants dès l’arrivée du mois de mai et quitter leur lieu de résidence, où leur famille demeure à l’année. Chip Cox, qui se plie à cette formule depuis 12 ans, essaie de voir ses proches au moins une fois par mois pendant la saison.

 

 

Stef Logan, qui a quatre enfants, confie ceci : « Il y a toujours une certaine pression sur les parents qui ne voient pas leur progéniture aussi souvent qu’un parent devrait le faire normalement, mais je sais que mes enfants comprennent que papa doit travailler pour s’occuper d’eux. » Et le travail de papa est bien plus qu’un travail : c’est un mode de vie.

 

 

Pour le vétéran Martin Bédard toutefois, la saison se prête mieux aux moments père-fils. « Hors saison, mon horaire est un peu plus imprévisible. Pendant la saison, je sais quand j’ai une pratique, une réunion, un match, ce qui fait que Justin peut passer un peu plus de temps avec moi. »

 

 

Et puis il y a les gars qui, comme Luc Brodeur-Jourdain, père d’une famille recomposée, n’ont même pas le temps de fournir un commentaire sur leur vie de parent après l’entraînement parce qu’ils doivent se dépêcher pour aller chercher les enfants à la garderie. On ne peut pas lui en vouloir. Comme toujours, LBJ joue son rôle à la perfection.

Joyeuse fête des Pères messieurs ! 💙❤️