23 juin 2018

Il n’y a qu’une seule personne à pointer du doigt

« On n’a pas fait les choses qu’on a dit qu’on ferait lors de ce match, » a commencé par dire Coach Mike Sherman à ses joueurs après le duel d’ouverture contre les Blue Bombers.

Un duel qui nous a tous laissés un peu perplexes.

« Vous pouvez pointer les entraîneurs du doigt. Les entraîneurs peuvent vous pointer du doigt. Mais il n’y a qu’une seule personne à pointer du doigt, c’est vous. Je veux que vous pensiez seulement à ce que vous, personnellement, pouvez faire pour réparer la situation et améliorer notre sort. Ce qu’on a vu ce soir, ce n’était pas notre saison. Ce n’est pas comme ça qu’on va jouer cette année, » a poursuivi un Sherman qui visiblement n’entendait pas à rire.

Coup d’œil rapide au travail fait par chacune des unités et à ce qui devra être amélioré avant que l’équipe reparte vers l’Ouest affronter les Roughriders de la Saskatchewan.

Imperméable à l’attaque

En entrevue la semaine dernière, Drew Willy a affirmé qu’un départ rapide serait la clé pour arriver à bout des Blue Bombers. Le quart, qui a été victime d’un sac sur son tout premier jeu du match, et son unité n’ont pas offert la performance souhaitée. Le ballon tardait à sortir des mains du pivot et les adversaires ont été beaucoup trop nombreux à menacer ce dernier, beaucoup trop souvent.

Si la vitesse d’exécution sera importante la semaine prochaine contre les Roughriders de la Saskatchewan, l’imperméabilité de la ligne offensive, elle, sera capitale pour permettre à l’équipe de se relever.

Le jeu au sol reste l’arme la plus sûre de l’attaque. Malgré l’issue du match, Tyrell Sutton est parvenu à maintenir une moyenne impressionnante de 13,2 verges par course, dont une de 44 verges qui a permis à Drew Willy de trouver BJ Cunningham dans la zone payante deux jeux plus tard, redonnant espoir à la foule au début du 2e. Les receveurs Chris Williams et Eugene Lewis ont aussi fait preuve d’ardeur au travail en attrapant des ballons dans des situations où la couverture était particulièrement serrée.

Plus propre, plus rapide en défensive

Décidément, l’impact des deux fronts devra être plus grand à compter de la semaine prochaine. Le quart Chris Streveler, remplaçant de Matt Nichols, était largement trop à l’aise vendredi, lui qui a accumulé 98 verges par la course et n’a pas été victime d’un seul sac. Signe qu’une ligne offensive en symbiose peut faire toute la différence.

Jamaal Westerman a démarré le match en force avec un plaqué pour des pertes important à la ligne de 3 de Montréal. Il aura toutefois besoin d’aide à l’intérieur s’il veut pouvoir mettre de l’avant ses talents de chasseur de quart. Au poste de secondeur, Henoc Muamba n’a pas laissé sa place avec ses 11 plaqués. La défensive comprend réellement tous les éléments nécessaires pour exceller, mais autant les secondeurs que la tertiaire devront arriver à point en couverture pour freiner les élans de leurs adversaires beaucoup plus rapidement et limiter les premiers essais.

Autre facteur non négligeable : les pénalités. Coach Sherman l’a martelé lors de ses deux derniers discours d’avant-match ainsi qu’en point de presse d’après-pratique : il veut des matchs propres. Les 13 pénalités, dont 6 pour la défensive et 5 pour les unités spéciales, de vendredi ont fait perdre pas moins de 126 verges à l’équipe. Inacceptable, comme l’a déclaré Mickey Donovan, coordonnateur des US.

Constance dans les unités spéciales

En comparaison avec le match en C.-B., celui-ci a été meilleur pour les unités spéciales. On note une amélioration en ce qui a trait au positionnement sur le terrain et, particulièrement, en couverture : Branden Dozier, au premier quart, a rendu la tâche difficile à l’attaque des Bombers en arrêtant le retourneur Fogg à la ligne de 11 de Winnipeg, le demi offensif imposant William Stanback y a aussi mis du sien au début du deuxième quart en freinant Fogg à sa ligne de 15, tandis que Stef Logan a accumulé plus de 180 verges sur les retours de botté. La constance et, ici aussi, moins de pénalités sont les clés de la réussite.

Ce n’est pas le départ qu’on avait imaginé, mais c’est le 2e de 18 matchs. Rien ne sert de s’apitoyer sur notre sort. Comme l’a déclaré Sherman : « Il faut s’attaquer au prochain jeu. On ne doit pas se préoccuper de ce qui vient d’arriver. On doit se préoccuper de ce qui va arriver. »

Prochain rendez-vous à l’étranger : samedi 30 juin à 21 h contre les Roughriders de la Saskatchewan.

Prochain rendez-vous à domicile : vendredi 6 juillet à 19 h 30 contre le ROUGE et NOIR d’Ottawa.

Acheter des billets