25 juillet 2018

De l’autre côté de la ligne de mêlée avec Martin Bédard et Sean Whyte

La LCF est une petite ligue. Les joueurs passent d’une équipe à l’autre, laissant place à des rivalités fortes et à des amitiés qui le sont encore plus.

On dit souvent que le football c’est un peu comme la guerre – tu frappes, tu fuis, tu te bats, tu te blesses -, mais tandis que certains ne voient que les combats qui font rage sur le terrain, les joueurs, eux, vous diront que les liens tissés à l’extérieur des lignes de côté sont ce qui compte le plus.

De l’autre côté de la ligne de mêlée met de l’avant deux joueurs dont les chemins se sont croisés dans les dernières années. Cette semaine, on a parlé à Martin Bédard et à son bon ami Sean Whyte. Les deux étoiles des unités spéciales ont été coéquipiers pendant quatre saisons à Montréal et même voisins dans un bloc appartement de Laval. Ce qui se passe à Laval… reste ici dans cet article !

Première impression ?

Martin sur Sean : C’est un petit joker. Accent sur le petit. Mais j’essaie de ne pas me fier au gabarit des gens.

Sean sur Martin : J’ai eu la peur de ma vie. Il ressemblait au Russe dans Rocky. Puis, il s’est mis à me suivre comme un chien de poche et je me suis rendu compte que c’était un bon gars.

 
Qu’est-ce qui l’énerve ?

Martin sur Sean : Quand les choses ne sont pas bien faites et qu’elles ne marchent pas comme elles sont censées marcher, ça lui donne sur les nerfs. Il n’aime pas les profiteurs et les nombrilistes non plus. C’est un gars vraiment relaxe par contre.

Sean sur Martin : La stupidité. Il a aussi la rage au volant. J’ai arrêté de me rendre aux pratiques avec lui le matin parce que j’arrivais frustré.

 
A-t-il des tocs ?

Martin sur Sean : Non… pas vraiment.

*Plus tard dans l’entrevue, Martin a confié que Sean aime beaucoup sa Toyota Venza (L’GROS LUXE) et souligne TRÈS fréquemment qu’elle contient un moteur V6. Ça compte comme un toc ça ?

 
Sean sur Martin : Il a tellement d’habitudes étranges. Il boit un shake de protéines et de l’huile de poisson avant de dormir. Il consomme aussi des vitamines en quantité industrielle. La veille d’un match, il doit manger du steak. On allait au Keg et il commandait un Keg Omega (ce n’est pas sur le menu) : un steak de 24 onces qu’il mangeait bleu.

Votre meilleure inside joke ?

Martin sur Sean : On a tellement ri ensemble. On faisait juste ça… mais Sean a un nez pointu, vous le remarquerez, et il n’a jamais aimé que les photographes prennent des photos de lui de profil. Il allait toujours les voir et leur disait d’arrêter de le beaker. Je me moquais de lui et quand il ne s’en apercevait pas, j’allais le voir et je lui disais : Hey, le gars vient de te beaker.

*Le beaking. Vous lui en parlerez.

Sean sur Martin : Il y en a trop ! Par exemple, quand on voyageait pour les matchs à l’extérieur, on faisait exprès de crier comme des fillettes en arrivant dans notre chambre d’hôtel, comme si on était hyper excité d’être en voyage et de partager une chambre.

 
Comment le surnommais-tu ?

Martin sur Sean : On s’appelait breh. Tout le temps. *L’orthographe est importante ici, breh.

 
Sean sur Martin : (À part breh) Marty the one man party, Fesse ou Ma Belle (en français). Il disait « Ah yark ! » quand je l’appelais Ma Belle.

*Oui, on peut comprendre.

Comment te surnommait-il ?

Martin sur Sean : Il m’appelait souvent Martin. En français pis toute.

Sean sur Martin : My little kicker. On se donnait tellement de surnoms différents. Ils variaient selon nos humeurs.

 
Son expression favorite ?

Martin sur Sean : « It’s better to be pissed off than pissed on. » Tentative de traduction : C’est mieux d’être en beau maudit que de se faire pisser dessus. *Effectivement… « Sometimes she goes, sometimes she doesn’t. This time, she didn’t go. That’s the way she goes. » *Mais encore… ? On n’essaie même pas de traduire. Le pire c’est qu’apparemment c’est représentatif des conversations qu’ils avaient tous les deux. « C’est l’temps d’une dinde. » *Enfin, une qu’on comprend !

Sean sur Martin : Plusieurs sacres québécois un à la suite de l’autre.

 
*On ne peut évidemment pas les écrire ici, mais on vous confirme que Sean les connait tous.

Son resto préféré à Montréal ?

Martin sur Sean : La Belle et la Bœuf à Laval.

 
Sean sur Martin : La Belle et la Bœuf à Laval.

*Ils m’ont dit qu’ils avaient des plans pour vendredi… Vous savez où les trouver.

S’il était un superhéros de Marvel, lequel serait-il ?

Martin sur Sean : Professor X. C’est un intello. Ou tsé celui qui a l’air de rien, mais lance des lasers à travers ses lunettes ?

 
*On a trouvé Martin, c’est Cyclops. De rien là.

Sean sur Martin : The Hulk. Il est tout gentil, mais quand il se fâche, tasse-toi de là.

S’il ne jouait pas au football, quel sport pratiquerait-il ?

Martin sur Sean : Sean c’est un athlète très complet. Il a été membre de l’équipe canadienne au soccer et au rugby. C’est dur à croire vu sa taille, mais c’est un tough.

Sean sur Martin : Il m’a dit qu’il était bon au baseball quand il était petit. Je dirais ça.

 
Son sosie ?

Martin sur Sean : Il n’en a pas. Sean est unique.

*Euh… C’est parce que :

Sean sur Martin : Le Russe dans Rocky.

Fait-il son lit ?

Martin sur Sean : Parfois. C’est un gars très ordonné quand même.

Sean sur Martin : Absolument pas. S’il est obligé de faire le ménage, il va le faire, mais sinon, non.

 
Votre meilleur moment ensemble ?

Martin sur Sean : Les interminables parties de dards.

Sean sur Martin : Après un match à Vancouver, on entrait en bye-week et Martin était en peine d’amour, alors je lui ai dit de rester dans l’Ouest avec moi et ma famille. On a loué le penthouse du Fairmount à Whistler même si on n’en avait pas les moyens, juste parce qu’on en avait envie.

 
Le nom de son talkshow ?

Martin sur Sean : The Jokeshow.

Sean sur Martin : What grinds my gears with Martin Bédard (Ce qui me tape sur les nerfs avec Martin Bédard)

Ce qui fait de lui un coéquipier hors pair ?

Martin sur Sean : Il est super positif. Toujours. C’est aussi un gars inclusif qui aime être avec son monde.

Sean sur Martin : Il a à cœur ses responsabilités. Il ne veut jamais laisser tomber les autres et se fâche contre lui-même quand il n’est pas parfait. Il donne tout et va défendre ses coéquipiers à la vie, à la mort.

 
P.S. Sean, on sait que t’as gardé ton numéro 514 parce que tu trouves que ça fait plus sophistiqué. Busted.