22 novembre 2018

Une Coupe Vanier avant de revenir à Montréal pour Étienne Moisan

« Une partie de moi était déçue de ne pas vivre l’expérience professionnelle, l’autre partie était contente de revenir à Laval pour fermer le chapitre universitaire la tête en paix », nous a confié Étienne Moisan, receveur du Rouge et Or.

Samedi, Étienne aura l’occasion de clore son année 2018 sur une bonne note en finale de la Coupe Vanier. Une année plutôt chargée pour le natif de Saint-Eustache qui, en plus de continuer de conjuguer études et sport, a travaillé à se remettre de la blessure à la hanche qui l’a freiné dans son élan.

En mai dernier, le receveur était sélectionné en sixième ronde du repêchage par Kavis Reed et les Alouettes de Montréal. Il a été forcé, toutefois, de mettre son rêve de p’tit gars sur la glace pour prendre le temps de guérir. Même s’il n’a pas participé aux entraînements avec les candidats à l’édition 2018 de l’équipe, il s’est assuré de tirer le maximum de son bref passage chez les pros.

Étienne Moisan

« J’ai pu voir comment était l’ambiance et, surtout, assister aux réunions, affirme Étienne qui n’a aucune difficulté à voir du bon dans son parcours. Les connaissances des coachs sont différentes. C’était vraiment intéressant. En même temps, j’ai gardé contact avec des gars de mon âge, comme Paul Kozachuk, qui ont joué pro cette année. Je sais encore plus à quoi m’attendre. »

Son retour dans les rangs universitaires n’a pas été néfaste non plus. Faire un pas en arrière pour mieux avancer, c’est un concept valide dans plusieurs sports, comme dans la vie.

« Je vais arriver avec encore plus d’outils dans mon coffre. J’ai certainement acquis de nouvelles compétences, non seulement sur le plan du football, mais surtout sur le plan personnel. J’ai développé mes qualités de leader et, ça, ça va me servir. »

Étienne Moisan

Kavis l’a rappelé souvent dans les derniers mois : ce sont des joueurs qui savent mener le bal dont l’équipe souhaite se munir. D’arriver plus solide, plus expérimenté, plus mature, c’est un avantage. On le voit bien, du moins de l’intérieur de l’organisation, le décalage entre la première et la deuxième année. Les gars débarquent à 23-24 ans, ils ont très peu de repères et ils ne cessent d’évoluer tout au long de la saison. Le Jean-Gabriel Poulin version camp d’entraînement mai 2018 est différent du Jean-Gabriel Poulin d’aujourd’hui, par exemple. Après t’être illustré à titre de joueur québécois sur les unités spéciales pendant toute une saison, tu gagnes forcément en confiance.

Comme son ancien coéquipier des Cheetahs du Collège Vanier, Étienne pourrait lui aussi se faire remarquer en faisant ses preuves au sein des unités spéciales.

« Je m’attends à commencer sur les unités spéciales, mais j’aimerais me frayer un chemin à l’attaque, avoue-t-il. C’est motivant de savoir que des quarts-arrière qui ont connu une belle progression ont resigné pour l’an prochain. Ils ont tous eu la chance de commencer un match, de vivre la pression. C’est bon pour l’équipe et c’est rassurant pour un receveur de savoir que ton quart est prêt et mature à être partant dans la ligue. »

Étienne Moisan

Pour une deuxième saison consécutive, le Rouge et Or de l’Université Laval affronte les Mustangs de Western à la Coupe Vanier. En 2017, le match s’était disputé à Hamilton, en territoire plutôt violet, disons. Western avait eu le dessus. Selon Étienne, la revanche n’est pas le mot d’ordre, mais il ne cache pas que le groupe a encore un peu sa défaite de l’an dernier sur le cœur.

Samedi, le Rouge et Or sera chez lui, au Stade TELUS. On ne veut pas (et on ne peut pas) faire de prédictions, mais mettons qu’on sait ce dont les Lavallois sont capables quand ils jouent devant leurs partisans. Mettons aussi qu’on souhaite à Étienne de terminer sa carrière universitaire en puissance.