20 mai 2019

Khari Jones a déjà son prochain meneur de jeu

Oui, oui, vous ne l’avez pas rêvé. Nos Alouettes ont pris part à leur premier entraînement de 2019 cet après-midi après une saison morte qui menaçait de s’éterniser. Arborant les nouvelles couleurs de l’équipe, tous les joueurs sous contrat se sont mis au travail. Pour une toute première fois, le camp a lieu dans le nid, sur le terrain du Stade de McGill. On se sent chez nous, ici, au cœur de la ville. Les gars sont logés et nourris dans les résidences de l’Université, moins de déplacements superflus, plus de temps pour ce qui compte vraiment.

L’édition 2019 de l’équipe ne sera pas seulement vêtue d’un nouveau logo. Elle sera dotée d’une nouvelle identité. On ne repart pas tout à fait à neuf – il y a l’histoire, la riche tradition de la victoire, une base de vétérans solides, des entraîneurs capables d’amener l’équipe à un plus haut niveau. On fait des ajustements intelligents, comme l’emplacement du camp, qui font une grande différence dans le quotidien de nos hommes. On fait des changements pour parvenir à mieux répondre aux besoins les plus criants.

Si le sort de nos Alouettes semble particulièrement imprévisible cette saison, c’est que plusieurs postes sont à pourvoir. Le calibre est là, l’expérience aussi. C’est un beau problème de devoir faire de durs choix. Selon le coordonnateur à l’attaque Khari Jones, la compétition sera particulièrement intéressante parmi plusieurs groupes de son unité dans les trois prochaines semaines.

Nommer le quart partant

Jones, qui en était à sa première saison à Montréal l’an dernier est bien heureux d’avoir un groupe de quarts-arrière d’expérience entre les mains.

« La bonne nouvelle c’est qu’en faisant jouer autant de quarts l’an dernier, on leur a tous donné l’occasion de sauter sur le terrain et d’acquérir de l’expérience en situation de match, affirme Jones. C’est de bon augure. Maintenant, il est l’heure qu’un de ces gars-là prenne les devants.»

C’est la question qui est sur toutes les lèvres et à laquelle personne n’a de réponse, pour l’instant. Qui sera le quart partant ? Le jeune Antonio Pipkin qui a montré l’incroyable force de son bras l’an dernier ainsi que le vétéran Jeff Mathews sont visiblement arrivés au camp en tête de peloton, prenant un maximum de répétitions derrière le centre. Cependant, Matt Shiltz et l’hyper athlétique Vernon Adams Jr. ne sont certainement pas loin derrière. La nouvelle règle consistant à inclure le quart dans le calcul du ratio de joueurs nationaux et internationaux pourrait par ailleurs aider Hugo Richard à se tailler une place au sein de l’alignement.

Jones est ferme toutefois. Aucun sacrifice ne sera fait à ce poste. Les meilleurs candidats seront choisis. Ratio ou pas, l’objectif est de remporter des matchs.

Faire le plein de Canadiens

« Tout commence avec la ligne offensive. Un groupe de 5-6 gars qui non seulement sont capables d’accomplir leurs tâches, mais qui pourront aussi rester ensemble et apprendre. C’est le plus important. On a un noyau solide avec Spencer Wilson, Tony Washington et Kristian Matte. Il faut remplir les cases vides », dit Jones confiant en ce qui a trait à l’état de santé de ses gars.

La ligne à l’attaque avait été victime de plusieurs blessures l’an dernier. En plus du manque de stabilité au poste de quart, l’équipe a souffert d’une rotation incessante sur le front offensif. Toutefois, la logique est la même que pour les pivots. Tous nos gars, ou presque, ont eu l’occasion d’acquérir de l’expérience de jeu.

« Quand les joueurs de ligne recrues arrivent, j’essaie de ne pas penser à eux pour la première année. La courbe d’apprentissage est tellement grande ! C’est un travail tellement technique les mouvements ne sont pas naturels. La bonne nouvelle c’est qu’on a un bon lot de joueurs expérimentés.»

En plus des joueurs vedettes – Brodeur-Jourdain, Matte, Washington et Wilson – les premiers choix au repêchage de 2018 et 2019, Trey Rutherford et Tyler Johnstone, seront de retour. Sans oublier le Winnipegois Sean Jamieson qui a profité de plusieurs minutes de jeu la saison dernière. On en est facilement à 1-2-3-4 Canadiens.

Placer les joueurs étoiles

Les plus beaux problèmes sont aux postes de receveurs et de porteurs de ballon. Le coordonnateur à l’attaque avait particulièrement hâte de voir deux gars : Eugene Lewis qui a connu une superbe fin de saison en 2018 et Jeremiah Johnson qui a marqué plusieurs touchés sous la gouverne de Jones au fil des ans en C.-B.

Il suffit de jeter un coup d’œil aux noms sur l’alignement pour comprendre qu’il ne manque pas de profondeur dans les deux groupes. Avec le départ d’Ernest Jackson, le retour de BJ Cunningham et l’arrivée de DeVier Posey, on peut peut-être s’attendre à ce que le poste de demi inséré soit occupé par un nouveau venu. Gardez les yeux sur Jake Wieneke et Malcom Carter qui ont fait plusieurs attrapés solides au camp des recrues.

Dans le champ-arrière, William Stanback qui a été catapulté au poste de demi offensif partant en 2018 demeure inébranlable. La compétition chez les retourneurs s’avère toutefois intéressante – même si on sait que le doyen du vestiaire, Stef Logan, n’est pas près de céder sa place et le bassin de centre-arrières semble plus vaste (et talentueux) qui ne l’a été depuis quelques années avec l’arrivée de Spencer Moore, de Christophe Normand et d’Étienne Moisan qui a pris part à l’entraînement avec le groupe d’André Bolduc. Avec Jeremiah Johnson en appui à Stanback, le jeu au sol devrait, une année de plus, être l’une des forces de la formation montréalaise.

À venir, l’état des forces de la défense avec Bob Slowik

 

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