22 mai 2019

Notes de camp : Boseko Lokombo a rapidement trouvé ses repères

Boseko Lokombo – Loko ou Bolo pour les intimes – en est à son quatrième camp d’entraînement chez les pros. Un troisième dans la LCF. Au cours de sa carrière, le secondeur a beaucoup voyagé; de l’Oregon où il a disputé ses matchs universitaires, à Vancouver où il a grandi et joué avec les Lions, à Baltimore, Oakland, San Francisco, Vancouver à nouveau et, finalement, Montréal.

Le Congolais d’origine n’arrive pas en territoire inconnu. À l’âge de six ans, lorsqu’il a immigré, c’est ici qu’il a atterri. Son père s’était inscrit à l’Université de Sherbrooke et a entrepris de déménager toute la famille de l’Ouest de l’Afrique à l’Est du Québec.

« C’est loin d’ici Sherbrooke ? », demande-t-il. Le souvenir est lointain, mais Boseko n’a pas perdu son français au fil du temps. « Je suis plus à l’aise de faire des entrevues en anglais, mais pour les fans, je le ferai en français. »

Il se sous-estime. Son niveau est impressionnant pour un gars qui a quitté le Québec en 1997 pour s’installer avec ses parents, quatre frères et deux sœurs sur la côte Ouest.

« Ça n’a pas été facile de prendre la décision de partir de chez moi pour venir jouer à l’autre bout du pays, confie-t-il. Mais j’aime la direction que prend l’équipe. Je suis motivé à faire bouger les choses, on va faire du bruit et les fans vont suivre. »

Sa bromance

Déjà, Boseko semble bien à l’aise dans son nouvel environnement. Il faut dire qu’après trois camps, on s’habitue au rythme et à l’intensité des two-a-days (deux entraînements quotidiens). Mais c’est son amitié grandissante avec Henoc Muamba qui fait qu’il se sent chez lui. Les deux, qui sont côte à côte sur le terrain, pourraient tenter de se parler en lingala sur le terrain pour flouer leurs adversaires.

« Je ne lui ai pas encore parlé en lingala! Il faut que je le fasse! Henoc m’a vraiment pris sous son aile. C’est un excellent leader, un vétéran incroyablement intelligent. »

L’histoire se répète. En 2010, lorsque Cauchy Muamba, le grand frère de Henoc, avait été repêché par les Lions, il s’était lié d’amitié avec l’aîné de Boseko.

Sa priorité

« Pour moi, c’est ce qui compte le plus. Le camp d’entraînement doit servir à développer la chimie, à apprendre à connaître avec qui tu vas à la guerre. »

Jusqu’à présent, tout se passe bien. Les soldats s’apprivoisent. Ce qui a tout l’air d’être le trio de secondeurs partants – Lokombo du côté long, Muamba au centre et Patrick Levels du côté court – s’annonce être l’un des points forts de la nouvelle défense de l’équipe.

Ce qu’il déteste

Tout se passe bien, sauf les côtes. S’entraîner au stade de McGill, c’est parfait, les joueurs en conviennent… sauf qu’ils doivent monter la pente du côté nord pour se rendre aux dortoirs et à la cafétéria.

« C’est comme un deuxième entraînement ! », explique Boseko en riant. Curieusement, Henoc avait fait la même remarque la veille.

Boseko et ses coéquipiers s’entraîneront tout le weekend au stade de McGill. Profitez-en pour venir les voir à l’œuvre et faire le plein de nouveaux produits Montréals à la boutique qui sera ouverte dimanche.

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