26 août 2019

Un match rempli de jeux audacieux mène à une autre victoire enlevante de nos Alouettes

Nos Alouettes ont officiellement tourné la page. Dans les deux dernières semaines, l’équipe de l’entraîneur-chef Khari Jones a prouvé qu’elle comptait bel et bien redonner à Montréal son aura de ville gagnante. Dimanche, nos Alouettes ont certainement conquis le coeur des fans de foot de l’Atlantique en l’emportant sur les Argonauts de Toronto par la marque de 28 à 22, à Moncton, au Nouveau-Brunswick.

Pour la première fois depuis 2012, l’équipe a une fiche supérieure à 0,500 à la mi-saison. Le groupe de cette année est spécial, des entraîneurs aux joueurs au personnel administratif, tout le monde y croit. Et ça se voit.

La première demie n’a pas été glorieuse pour l’unité défensive qu’on s’est habitué de voir si dominante. Le demi défensif Greg Reid, qui a connu un match fulgurant, a réussi à atteindre Bethel-Thompson dans les premières minutes de jeu, puis le groupe mené par le coordonnateur défensif Bob Slowik a paru légèrement déboussolé à quelques reprises, allouant un inhabituel 16 points en 30 minutes.

Il en a fallu de peu toutefois pour que nos oiseaux retrouvent leurs ailes. Après un attrapé spectaculaire de DeVier Posey à la ligne des buts, Vernon Adams s’est habilement faufilé dans la zone pour réussir son huitième touché au sol de la saison.

Fait cocasse : DeVier Posey est devenu papa pour la 2e fois le weekend dernier. Comme la petite famille n’a pas eu le temps de se rendre à l’hôpital à temps, DeVier a dû jouer à l’infirmier. Selon lui, il a réaliser le plus bel attrapé de sa vie cette nuit-là. Comme on n’était pas là pour le voir, on vous laisse celui-ci qui n’est pas mal non plus.

Dans la même séquence, Vernon Adams Jr a égalé le record pour le plus grand nombre de touchés au sol marqués en une saison par un quart-arrière des Alouettes. Et la saison est encore jeune !

Le premier exploit de l’attaque a aussi semblé donner un regain d’énergie à la défense. La première demie s’est terminée par un échappé recouvré de Chris Ackie et la marque de 16 à 6 pour nos adversaires. Pas de panique, nos Alouettes ont l’habitude de se reprendre en deuxième.

L’entraîneur Khari Jones affirme n’avoir rien dit de spécial à son groupe lors la mi-temps. « Je leur ai dit de ne pas s’en faire, de continuer à avoir du plaisir. On est déjà passé par là. Je n’ai pas crié, même si en vérité je n’étais pas satisfait du tout. » Pourtant, ça a marché.

Immédiatement après la pause – immédiatement comme dans le premier jeu à la ligne de mêlée – Vernon Adams a lancé une passe audacieuse à Geno Lewis bonne pour un gain total de 65 verges et un touché. Le receveur, qui en est à son deuxième majeur de la saison, est décidément sur une lancée depuis quelques semaines. Il a terminé le match avec 86 verges en quatre réceptions, maintenant une moyenne de 28,7 verges par attrapé.

Le long gain qu’ont réussi Vernon et Geno avec brio représente bien le type de match auquel on a eu droit. Ce n’est ni parce qu’ils ont accumulé plus de verges, ni parce qu’ils sont parvenus à garder la possession du ballon plus longtemps que nos Alouettes ont eu le dessus sur les Argos. C’est plutôt parce qu’ils ont fait preuve de sang froid et de créativité. Chapeau à Khari Jones et son équipe d’entraîneurs qui, une fois de plus, ont su apporter les correctifs nécessaires et avoir foi en leur troupe.

« Quand une équipe freine ton jeu au sol et tes jeux courts, c’est qu’il y a une possibilité de réaliser des longs jeux. Il fallait prendre les risques et exécuter ces longs jeux. », a expliqué l’entraîneur-chef en point de presse après le match.

Nos Alouettes ont réalisé de GROS jeux dimanche, assez gros pour charmer le marché de l’Atlantique que la LCF est en voie de percer. Le suivant est certainement celui qui a provoqué les plus vives réactions. Avec un peu plus de trois minutes à jouer au 3e quart, l’attaque nous a ébahi en exécutant à la perfection un jeu truqué, truqué et truqué. Le ballon est passé de Vernon Adams à Jeremiah Johnson à DeVier Posey à Vernon Adams encore et, finalement, à Quan Bray qui a su clore l’affaire, 34 verges plus loin, malgré une couverture double. Double renversé, flea flicker, razzle-dazzle… Nous, on l’appelle le jeu de l’année ou le Moncton Special, comme l’a surnommé notre entraîneur-chef.

Alors que nos hommes venaient tout juste de reprendre les devants (20 à 16), les Argos qui, disons-le, ont livré tout un combat, ont répliqué rapidement. Le receveur Derek Walker s’est habilement défait de la couverture serrée de Tommie Campbell pour marquer le deuxième majeur du match pour Toronto. À la fin du troisième quart, nos adversaires menaient par deux points, mais nos Alouettes étaient loins d’avoir abandonné. Bientôt, on pourra dire qu’on est l’équipe du 4e quart, l’équipe qui n’a pas dit son dernier mot avant que le compteur soit à zéro.

Pour la première fois en uniforme des Alouettes, Jeremiah Johnson a eu l’occasion de célébrer en bonne et due forme. Le demi offensif a offert un superbe spectacle de danse latine après avoir marqué le touché gagnant sur une course de 25 verges. Un converti de deux points de Geno Lewis plus tard et la marque était de 28 à 22 en faveur de nos Alouettes.

L’affaire n’était toutefois pas dans le sac. Avec plus de dix minutes à jouer, les Argos se sont montrés menaçants à plusieurs reprises. Le travail de la défense dans les dernières minutes de jeu a été colossal. Une passe rabattue de Ciante Evans, des sacs de Fabion Foote et Ryan Brown, ainsi qu’un revirement par essai avec 1:40 au tableau ont eu un impact important sur l’issue du match, mais c’est le jeu final qui a évidemment fait toute la différence. Après avoir écopé d’une pénalité de 10 verges pour un surplus de joueurs sur le terrain, la défense se trouvait en position difficile avec seulement 14 secondes restantes. Bethel-Thompson a alors réussi son premier essai en réalisant une passe de 34 verges. Vous savez sans doute compter; nos hommes étaient à la ligne de trois verges avec une seconde à jouer. Une seconde lors de laquelle Greg Reid a brillé comme jamais auparavant en rabattant la passe de Bethel-Thompson à Armani Edwards. Un jeu extraordinaire des Argos que notre défense a habilement su flairer pour remporter un troisième match consécutif à l’étranger pour la première fois depuis 2014.

Prochain match, après la semaine de congé : le vendredi 6 septembre à domicile contre les Lions de la C.-B. Ne ratez pas le meilleur spectacle en ville !

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