26 septembre 2019

De Club 514 à club soudé, ce qui rend notre équipe si spéciale

Si vous suivez nos stories Instagram, vous savez peut-être déjà que le vestiaire du Stade olympique se transforme en Club 514 toutes les veilles de match à domicile. Chaque fois, un thème musical différent est à l’honneur et le Gatorade coule à flots. Le rouge et le bleu – les meilleurs – sont réservés à la section VIP. Les porteurs de ballon sont généralement responsables de la liste d’invités, tandis que les joueurs de ligne sont évidemment les gardes de sécurité. Les premières semaines, seuls ceux ayant porté des chapeaux à l’entraînement léger pouvaient entrer. Maintenant que les gars enfilent presque tous des chapeaux, ce sont les organisateurs qui déterminent les critères d’admission à chaque évènement.

Selon Jeremiah Johnson, Christophe Normand et Boris Bede sont à l’origine du concept. Christophe, même s’il préfère rester évasif sur le sujet pour conserver le caractère exclusif de la chose, affirme qu’il a ouvert le Club 514 pour renforcer l’esprit d’équipe. Et ça marche. Christophe est même allé jusqu’à apporter une machine à fumée et de l’éclairage pour créer une véritable ambiance de party.

« On collabore avec la sécurité du stade, je me suis assuré que l’équipement soit sécuritaire, confirme Christophe. La dernière fois, on a même offert un service de bouteille. »

Les bouteilles étaient celles des physiothérapeutes, remplies de gelée à massage.

Boris, lui, est DJ officiel. Selon le thème musical, différents joueurs s’illustrent en faisant valoir leur talent de danseurs. Parmi les plus habiles : Jeremiah Johnson, Henoc Muamba, Antonio Pipkin et Spencer Moore. La musique africaine, le disco, le techno et le reggae y sont passés. On a déjà une petite idée des airs qui seront à l’honneur quand on affrontera les Stampeders de Calgary la semaine prochaine à domicile.

Selon Christophe, le Club 514 reflète bien ce que représente notre équipe. « On aime avoir du fun, on est tissé serré ! »

On parle souvent d’équipes de type cols bleu. Des équipes travaillantes, qui baissent la tête, ne posent pas de questions et exécutent. Ici, à Montréal, on travaille fort, mais on s’assure d’avoir du plaisir en le faisant. C’est ce plaisir qui caractérise le groupe. Si les gars parviennent à livrer d’aussi belles performances, c’est qu’ils sont motivés et que leurs entraîneurs croient dur comme fer en leur capacité à les réaliser.

Le receveur Eugene Lewis affirme qu’en trois ans l’équipe n’a jamais été aussi confiante.

« Maintenant, on sait – ce n’est même plus qu’on y croit, c’est qu’on sait – qu’on disputera chaque match en se battant jusqu’à la dernière minute. On se fait tous confiance. »

Et si les joueurs en font autant pour nourrir leur esprit d’équipe, les entraîneurs leur laissent l’occasion d’exprimer leur créativité.

« Les entraîneurs nous permettent d’être nous-mêmes. Ils nous traitent comme des adultes et s’attendent à ce qu’on soit discipliné. Quand c’est le moment de s’amuser, on s’amuse, mais quand c’est le temps de travailler, on travaille. Tout le monde est sur la même longueur d’onde. »

Vraiment, le groupe de cette année est spécial. Les remontées à couper le souffle, les jeux spectaculaires de l’attaque ou encore les plaqués cruciaux que réussit la défense souvent sous pression ne sont qu’un aperçu de son potentiel. Les gars ont tellement de cœur. Surtout, ils sont fiers de jouer à Montréal, pour Montréal. Et ça, notre ville en avait besoin.