On a fait tout un voyage en 2019. Un voyage surprenant et divertissant rempli de rebondissements, et duquel une constante a émergé : la dévotion pour Khari Jones. À l’instant où il a repris les rênes du vestiaire, le nouvel entraîneur-chef par intérim a transformé l’atmosphère. Les joueurs éprouvaient le plus grand respect pour lui, et on le sentait. Hier, Vernon Adams Jr., DeVier Posey, Malcolm Carter, Greg Reid, Félix Faubert-Lussier et Shaquille Murray-Lawrence ont tous assisté à la conférence de presse de fin de saison, anxieux de savoir si le coach pour lequel ils ont tant aimé jouer sera de retour en 2020.
Après un discours éloquent, Patrick Boivin a répondu à la question qui tue : « Mes attentes sont que Khari sera notre entraîneur-chef l’an prochain, alors on avance comme si c’était accompli. Il reste quelques détails à régler et ses attentes sont les mêmes. »
Bon, alors, le contrat n’est pas encore signé. Décevant ? Peut-être. Dramatique ? Non. Les deux hommes sont sur la même longueur d’onde, déterminés à quitter pour le congé des Fêtes l’esprit tranquille.
« Le 1er janvier risqué d’être trop tard », a répondu Khari Jones aux médias souhaitant savoir s’il considérerait un poste en C.-B., près de sa famille, si les Lions lui passaient un coup de fil au tournant du Nouvel An.
Certains diront que l’organisation aurait dû s’empresser de conclure une entente avec Khari il y a plusieurs semaines, voire mois, mais Patrick Boivin a suivi son plan le plus longtemps possible. Notre président souhaitait poser les bons gestes, dans le bon ordre. Peut-on vraiment lui en vouloir ? Après des années de continuel roulement, une approche ordonnée était la plus appropriée. D’ailleurs, plus tôt cette saison, Patrick a confié à la presse qu’il souhaitait que les nouveaux propriétaires et le directeur général soient en poste avant d’entamer les discussions avec l’entraîneur-chef. Il a aussi dit que son discours changerait si la situation n’était toujours pas réglée à la fin de la saison.
Nous voilà donc, à la fin de la saison, et les négociations vont bon train depuis quelques jours maintenant. Khari et Patrick ont tous les deux préféré prendre une pause pendant les éliminatoires, reprenant rapidement leur conversation sur la vision qu’ils avaient pour l’organisation après la défaite du 10 novembre.
« On a eu de bonnes discussions sur le type de personnes qui pourraient nous aider. On a parlé de nos valeurs et de la structure qu’on souhaite mettre en place. »
L’équipe a fait d’immenses progrès avec Khari Jones au volant. Elle a livré du football épatant. Elle nous a fait croire en son potentiel. Le fun était de retour au stade de McGill ! Nos matchs ont été si excitants cette saison que les cotes d’écoute à RDS ont augmenté de 20 %, tandis que, pour la première fois en sept ans, on prévoit une hausse du nombre d’abonnés de saison pour 2020. Évidemment, notre réussite est attribuable à plusieurs facteurs, mais l’inébranlable positivisme de Khari Jones est celui qui nous a tous marqués. Et il veut continuer de le répandre, ici, ce positivisme. Il veut continuer de bâtir depuis les fondations qui ont été posées.
« J’adore cette équipe, j’adore cette ville. Je pense qu’on a mis en place les bonnes fondations pour faire bonne route, pendant longtemps. Je veux être là où on veut de moi. »
Quel que soit l’état actuel de l’entente, après la conférence d’hier, on peut tous être assurés que l’organisation au grand complet, comme les fans, souhaite continuer d’aller de l’avant. Comme Patrick Boivin l’a dit, on n’est plus en reconstruction, on est en progression. La continuité et la stabilité sont non seulement essentielles à ce qu’on veut accomplir, elles le sont pour notre identité. L’objectif n’est pas de provoquer une autre rupture, mais de bâtir le pont qui nous mènera en 2020. On a fait du chemin depuis le bilan de 2018. On a lancé un nouveau logo, on a défini notre nouvelle identité et, surtout, on est parvenu à l’incarner. Ensemble, on a ravivé notre fierté et, maintenant, notre devoir envers vous est de garder cette flamme allumée.
