Il est né Monshadrik Hunter, mais dans le monde du football on l’appelle Money. Et il pourrait s’avérer l’un des meilleurs investissements réalisés par l’équipe depuis l’ouverture du marché des joueurs autonomes. Le 12 février dernier, Money s’est officiellement joint à notre troupe montréalaise après avoir passé deux ans avec les Eskimos d’Edmonton. Le demi défensif a effectué 59 plaqués, deux interceptions et un sac en 2019 – sa première saison comme partant dans la LCF – et, à seulement 24 ans, il a certainement encore plus à offrir.
Sur les traces d’une légende
En devenant joueur autonome, Money savait une chose : il serait bien s’il suivait Barron Miles. Le membre du Temple de la renommée fait effectivement partie de ceux qui ont convaincu Money de venir jouer chez nous. Il a aussi grandement contribué à la croissance professionnelle de son protégé.
« L’an dernier, j’ai commencé à regarder plus de vidéo et à davantage me pencher sur les plans de match. Grâce à Barron, j’ai pu mieux comprendre le jeu, réellement le disséquer, explique le jeune demi défensif. Il m’a appris à étudier les stratégies et je savais que je serais à l’aise de jouer pour lui à nouveau. »
Du cran en défense
Selon le directeur général Danny Maciocia, notre recrue a tout ce qu’il faut pour être un sérieux candidat au poste de secondeur côté fort. Jusqu’à présent, à titre de pro, il a vu du temps de jeu comme maraudeur et demi défensif, mais le rôle de secondeur ne lui est pas totalement inconnu. C’est le poste qu’il occupait à l’école secondaire ! De plus, tout le monde s’entend pour dire que la polyvalence de Money est l’une de ses plus grandes qualités. Il peut servir à contrer le jeu au sol, il est assez explosif pour se rendre au quart lorsqu’il le faut et est efficace en couverture.
« Il est assez talentueux pour se démarquer à plusieurs positions, assure Barron Miles. Il va donner du cran à la tertiaire. Il est élancé, rapide et a une bonne allonge. Il entamera sa troisième saison, alors le jeu lui paraîtra moins rapide. Il ne peut que s’améliorer. »
Ce cran dont parle Barron pourrait être un sérieux atout pour notre unité défensive. Il faut faire preuve d’une fougue assez débridée pour avoir envie de plaquer carrément tout le monde sur le terrain, disons. Pensez à Patrick Levels en 2019. Ceux qui ont aimé l’énergie du secondeur de petit format l’an dernier tomberont certainement vite sous le charme de Money. À 6 pieds 1, il a le potentiel de devenir une arme sérieuse s’il continue de se concentrer sur sa technique.
« Mon amour pour le football est si grand que j’ai dû apprendre à contrôler ma passion. J’y travaille toujours, admet-il. Certains diront que je suis trop agité ou exubérant. Je sais que je ne suis pas un joueur calme, mais il suffit que j’utilise mon énergie à bon escient et que j’emploie les bonnes techniques. »
S’il a la réputation d’être intense sur le terrain, Money mène un train de vie plutôt calme. Lorsqu’il ne s’entraîne pas, il consacre le plus de temps possible à sa fille, Miya, qui aura cinq ans le jour du poisson d’avril. La petite, toute mignonne, déménagera d’ailleurs elle aussi à Montréal ce printemps. Sa présence aidera sans doute papa à maintenir le cap sur ses priorités tout au long de la saison 2020.