5 mars 2020

Naaman Roosevelt, un choix naturel pour notre groupe de receveurs

Hey salut! Comment ça va? Qu’est-ce que ça va prendre pour que tu viennes jouer avec nous?

Ça, c’est le texto qu’a reçu Naaman Roosevelt de Vernon Adams Jr quelques jours avant de s’entendre avec nos Alouettes de Montréal. En 2017, les deux joueurs portaient les couleurs de la Saskatchewan. Aujourd’hui, ils sont plus qu’heureux d’être réunis.

« Quand tu as un quart-arrière aussi mobile et à l’aise sur ses deux jambes que Vernon, ton travail de receveur est plus facile. Grâce à ses déplacements, tu as plus de temps pour te démarquer, explique Roosevelt. Je sais quel type d’homme il est. C’est le genre de gars qui sait réaliser des jeux sous pression. Il est agréable à regarder et c’est encore plus agréable de jouer avec lui ! »

Plus qu’une simple cible

La paire saura certainement donner du fil à retordre à nos adversaires en 2020. Tandis que VA entamera sa première campagne officielle comme quart-arrière partant chez les pros, Roosevelt, un vétéran ayant déjà cinq belles années à son actif, reprendra ses activités après avoir foulé 946 verges la saison dernière avec les Roughriders. L’athlète de 32 ans a enfilé son uniforme à chacun des 18 matchs en 2019, aidant ses coéquipiers autant sur le terrain que dans le vestiaire. En se joignant à un groupe de receveurs composé presque exclusivement de joueurs de moins de 30 ans – BJ Cunningham, qui aura 31 ans en mai, est l’exception à la règle -, Roosevelt sera fort probablement appelé à jouer un rôle qui dépassera le cadre des tracés et des attrapés. Sa présence dans les salles de réunion pourrait aider à renforcer notre troupe d’étoiles montantes.

« Je m’assure de toujours être entièrement disponible pour mon équipe, affirme Roosevelt lorsqu’on lui demande quel type de leader il est. Je répète constamment à mes coéquipiers “même si on ne te lance pas le ballon, assure-toi de bloquer pour les autres receveurs, pour ton quart-arrière ou pour le porteur de ballon.” C’est important pour moi d’être le gars qui travaille le plus fort, qui montre l’exemple. »

Simple, humble et assidu, Roosevelt était un choix naturel pour notre groupe de receveurs vaillants. Il reste qu’après avoir passé cinq ans à Regina, où les Roughriders sont placés sur un piédestal, le héros local risque de subir un petit choc culturel en s’installant dans la grande ville. Mais il n’est pas inquiet pour autant.

« Les fans sont géniaux en Saskatchewan. Certains font jusqu’à six heures de route pour assister au match. Les gens te reconnaissent dans la rue partout où tu vas ! Mais j’ai senti ce qui se passait à Montréal l’an dernier. Il y a longtemps qu’on avait vu un stade aussi plein et animé là-bas. Je suis vraiment heureux de pouvoir participer à la remontée menée par un quart-arrière et un entraîneur extraordinaires. »

Naaman Roosevelt

De retour dans l’Est

Avec l’augmentation considérable du salaire minimum et la hausse plutôt faible du plafond salarial, ce fut une année difficile en matière de négociations pour les joueurs autonomes, particulièrement pour les receveurs. Qui aurait cru que Derel Walker n’aurait toujours pas déniché de contrat ! Or, même s’il a dû prendre son mal en patience, Roosevelt n’a pas craint de se retrouver sans emploi. Il souhaitait venir à Montréal et notre directeur général, Danny Maciocia, était tout aussi motivé à trouver un terrain d’entente. Depuis que son contrat a été ratifié, Roosevelt consacre son temps à l’étude des jeux que Vernon lui a envoyés en plus de faire du yoga trois fois par semaine, de jouer au basketball quotidiennement et de poursuivre ses entraînements habituels de musculation. Il sera prêt à attaquer ses compétiteurs de front au camp d’entraînement.

« J’ai hâte d’affronter Henoc Mumba, avec qui j’ai aussi joué en Saskatchewan, mais également Greg Reid et Money Hunter. Reid parlait tellement sur le terrain l’an dernier, et Hunter et moi avons toujours entretenu une bonne rivalité dans l’Ouest. J’ai aussi hâte de revoir mon ami, Spencer Moore, et d’apprendre à mieux connaître BJ Cunningham. Tout le groupe semble réellement uni. Ça se voyait sur le terrain. »

En plus, Roosevelt aura l’occasion de voir sa mère dans les estrades un peu plus souvent dorénavant. Originaire de Buffalo, il admet ne pas avoir négligé cet aspect plus personnel en choisissant sa prochaine destination. Il affirme aussi vouloir apprendre le français… Mais, ça, on devra le voir – ou l’entendre – pour le croire.