23 avril 2021

« Je veux m’assurer que la chimie soit présente » – Vernon Adams Jr.

Crédit photo: Real Life Stories Media

La chimie est un des facteurs déterminants d’une unité gagnante; plus précisément, c’est ce qui différencie une bonne équipe d’une équipe exceptionnelle. Armés d’un leader hors pair avec Khari Jones et d’une attitude de champions, nos Alouettes avaient justement bâti une incroyable chimie en 2019. On avait tous hâte de voir comment nos Alouettes allaient poursuivre leur lancée en 2020, mais la pandémie a mis une fin abrupte à tout cela, et contre leur gré, nos joueurs ont été forcés de passer beaucoup de temps à part.

Avec un sport aussi physique et complexe que le football, façonner une unité cohésive est un processus qui demande beaucoup de temps et une fine stratégie. Voyant la saison arriver à grands pas, le quart-arrière des Alouettes Vernon Adams Jr. pris l’initiative de rassembler quelques-uns de ses joueurs pour retrouver et réactiver cette belle chimie.

« Je veux m’assurer qu’on soit une équipe soudée et que la chimie soit présente. Quand tu regardes les équipes qui se rendent au Super Bowl ou à la Coupe Grey, tu vois à quel point les joueurs sont proches et tout le travail qu’ils mettent ensemble », a expliqué le quart-arrière.

Pour tisser et solidifier les liens entre les joueurs de l’unité offensive, il a fait venir 14 de ses coéquipiers à Seattle pour passer quelques jours ensemble. Il s’est occupé de tout, de l’itinéraire aux vols d’avions aux chambres d’hôtel, aux repas et aux activités. Du 7 au 11 avril 2021, les gars avaient un agenda chargé, rempli de rencontres, d’entraînements à la salle de musculation, et de pratiques sur le terrain. Ils se sont aussi fait gâter avec des coupes de cheveux, des massages, une session de yoga et une sortie au cinéma.

« Quand tu veux gagner une Coupe Grey, les attentes sont élevées et tout le monde doit être sur la même longueur d’onde. Je sens qu’on en a accompli beaucoup durant ces quelques jours. Vernon nous a mis dans la meilleure position pour avoir du succès. Je ne connais aucun autre quart-arrière dans la LCF qui fait ça » a dit Eugene Lewis.

Crédit photo: Real Life Stories Media

En plus de Vernon and Eugene, cinq autres membres de la cohorte de 2019 étaient présents, incluant William Stanback, Matthew Shiltz, Jake Wieneke, Dante Absher, et Mario Alford. Quelques nouvelles têtes se sont jointes à eux, dont Naaman Roosevelt, Reggie White Jr. et et Eli Rogers, entre autres.

« Ma partie préférée était de retrouver le groupe et de rencontrer les nouveaux gars. Et juste pouvoir courir et compétitionner. C’était incroyable de retourner sur le terrain avec tout le monde », a expliqué le receveur Jake Wieneke.

C’était une opportunité pour les joueurs de non seulement retrouver le sport qu’ils aiment, mais aussi de passer du temps de qualité ensemble et d’apprendre à se connaître sur un niveau plus intime. « C‘était cool de voir les gars s’ouvrir et dire des choses qu’on ne connaissait pas à propos d’eux. Je pense que ça nous a aidé à nous rapprocher », a dit Vernon.

J’y suis allé avec l’intention d’apprendre, de compétitionner et de tisser des liens. Et je dois dire qu’on a définitivement bâti une belle chimie. J’étais tellement heureux de revoir mes coéquipiers », a exprimé le quart-arrière Matthew Shiltz.

Crédit photo: Real Life Stories Media

Ces quelques jours ont permis aux joueurs de retrouver leur routine de football, une routine qui leur a été arrachée des mains par les mesures de confinement, les fermetures des centres d’entraînement, les restrictions de voyager et l’annulation de la saison 2020. Ils ont retrouvé un semblant de normalité, mais si c’était bref.

« La plupart d’entre nous n’avait pas joué depuis plus d’un an et demi. Pour certains gars surtout les plus nouveaux, ça faisait presque deux, peut être trois ans qu’il n’avaient pas joué avec d’autres professionnels. Ça nous a fait du bien de retrouver cette routine. »

Nos footballeurs n’ont pas été épargnés par le sentiment d’isolement causé par la pandémie. En un claquement de doigts, ils ont été séparés de leurs coéquipiers, de leur entraîneurs et leur routine d’entraînement, et ont été forcés de trouver des solutions créatives pour rester prêt pour un éventuel retour au jeu.

« On peut être le seul joueur professionnel dans notre région, et avec la pandémie c’était, difficile de se réunir avec d’autres professionnels et s’entraîner à la même intensité que d’habitude. Plusieurs d’entre nous avons dû nous pratiquer avec des jeunes du secondaires ou de l’université, ce qui n’est pas mal en soi. Mais un receveur du secondaire n’est pas comparable à Eugene Lewis. Quand je m’entraîne avec un jeune, je dois adapter mon jeu pour lui. Et à la longue, ça pourrait affecter mes performances lorsque je me retrouve dans un vrai match et que je dois lancer le ballon à mes vrais coéquipiers. »

Avoir l’opportunité de se retrouver et de pratiquer quelques mois avant le camp d’évaluation est une bonne manière d’évaluer le niveau de chaque joueur et d’établir ce qui doit être amélioré avant d’arriver à Montréal. Lors du camp d’entraînement, ils pourront bâtir sur cette fondation, au lieu de recommencer à zéro.

« Lorsqu’on se rassemble, on est capable de voir si on s’est entraîné assez fort. J’avais une équipe avec des caméras qui a tout filmé, donc on a pu regarder les vidéos et voir les éléments sur lesquels on devait travailler. On sera prêt. »

Après une saison morte aussi longue, arriver au camp d’entraînement bien préparé sera essentiel. Selon Vernon, le plus gros défi pour les joueurs sera de rester en santé.  “Tout le monde va vouloir se donner à fond et donner leur 100%, et c’est ce qu’on devrait faire. Mais on doit être intelligent et écouter notre corps. Comme j’ai dit, On n’a pas joué depuis plus d’un an et demi, donc on ne peut pas se permettre de se blesser. »

On dit que nul vainqueur ne croit au hasard, et c’est le cas de Vernon Adams Jr. Au contraire, selon lui, le succès est un résultat de travail acharné et d’un long travail de préparation.

C’est la première fois dans ma carrière professionnelle que je suis numéro un et je ne veux pas laisser tomber mon équipe. Je nous ai déjà laissé tomber lors des éliminatoires en 2019 et je ne veux pas que ça se reproduise. Je veux faire tout en mon pouvoir pour m’assurer que notre attaque soit prête. Je dois savoir comment mes receveurs courent, comment mes demis offensifs aiment recevoir le ballon, comment mes joueurs de ligne offensive aiment bloquer, ce que les gars aiment manger. Je dois tout savoir. »

Il va sans dire que Vernon Adams Jr. est plus que prêt pour le coup d’envoi de la saison 2021. Évidemment, il est impatient de remettre les pieds sur le terrain et de mener son équipe à la Coupe Grey, mais ce n’est pas tout…

« Je veux jouer et je veux que les partisans soient présents, même si je sais que ça va être difficile. Je suis excité de revoir les partisans à Montréal, de les entendre crier à tue-tête et de voir les lumières briller lors des matchs en soirée. J’ai juste hâte de voir les partisans et d’accumuler des victoires avec mes coéquipiers. »