30 juillet 2021

M.A.D. vit son rêve d’enfant…

Marc-Antoine Dequoy, originaire de l’Île Bizard, était impatient d’enfiler les épaulettes et le casque pour le camp d’entraînement des Alouettes de Montréal.

C’est une excellente ambiance que nous avons jusqu’à présent. Avec l’équipe que j’ai vue pendant le camp, ça me donne beaucoup de confiance pour la saison. Nous avons des vétérans qui sont dévoués et ça aide les jeunes à s’adapter au système. Il n’y a pas d’excuses dans cette équipe. Tout le monde fait tout pour réussir.

Le demi-défensif de six pieds trois et 190 livres issu du programme des Carabins a été le premier choix des Alouettes, 14e au total, lors du repêchage de 2020.

Malgré toute l’attention locale, à cette époque l’an dernier, il se préparait tout de même à participer au camp d’entraînement de la NFL des Packers de Green Bay. Un an plus tard, le maraudeur recrue est heureux d’avoir l’occasion de porter l’uniforme de l’équipe de Montréal.

J’espérais quelque chose de bien, mais j’ai été surpris de voir que c’est une équipe qui se démène vraiment à tous les jours. Il faut « mettre la main à la patte », comme on dit. Nous essayons d’être une équipe gagnante et nous visons un championnat.

Bien que son séjour chez les Packers ait été bref, Dequoy a dit avoir appris quelques leçons qui lui ont été utiles lors de son premier camp dans la LCF.

Je suis arrivé chez les Alouettes et ce n’était pas mon premier camp, j’avais déjà fait cinq semaines avec les Packers, alors j’ai pu voir un autre niveau de compétition.  Ça m’a permis de bien me préparer pour ce camp.

Ancien joueur des Vikings de l’Île Bizard, du Collège Bourget de Rigaud, du CEGEP Montmorency de Laval et des Carabins de Montréal, Dequoy attend avec impatience son premier essai en tant que nouveau professionnel en août prochain. C’est grâce à la confiance de son ancien entraîneur chez les Carabins et maintenant directeur général des Alouettes, Danny Maciocia, que ce jeune prodige a pu traverser la pandémie et participer au camp d’entraînement.

Depuis mon arrivée, il n’y a jamais eu un moment où je n’ai pas eu l’impression d’être à ma place ou que les choses allaient trop vite. Je me sentais à l’aise, j’avais confiance en moi. Il fallait juste s’habituer à mon nouveau poste. J’ai dû prendre le temps de comprendre certains concepts et de les appliquer, mais rien de trop pour moi.

S’il s’adapte bien à son nouveau poste, Dequoy affirme que les changements apportés pour faire face à la pandémie de COVID-19 ont constitué un véritable obstacle pour intégrer la liste des joueurs.

Je pense avoir montré à l’entraîneur ce dont j’étais capable. Il y aura du travail à faire, c’est sûr. Mais le poste de maraudeur dans la Ligue canadienne est un poste auquel je n’avais jamais vraiment joué. Je regarde ma progression de jour en jour, et je suis vraiment satisfait.

En tant que défenseur franco-canadien, Marc-Antoine Dequoy est peut-être une anomalie dans le monde du football professionnel, mais il se sent comme chez lui dans le camp d’entraînement des Alouettes de Montréal.

Il y a tellement de Canadiens et de Québécois sur le terrain, c’est assez particulier. Chez les pros, on parle toujours en anglais. Ce n’est pas vraiment un terrain francophone. Alors le fait que je sois là et que je puisse parler en français, c’est assez incroyable. Il faut en profiter, c’est une occasion rare.

Lors de sa dernière saison universitaire, le joueur de 26 ans a réalisé 34 plaquages solos et sept plaquages assistés, ainsi que trois interceptions, dont une pour un touché, ce qui lui a valu une sélection à l’échelle canadienne et une sélection à l’équipe d’étoiles du RSEQ. De plus, lors de ses journées pros en 2020, il a enregistré un impressionnant 4,35 secondes au sprint de 40 verges, ce qui a fait sensation des deux côtés de la frontière.

Avec la fin du camp d’entraînement 2021, Dequoy pourrait facilement se reposer tranquillement et profiter de son succès pour lui décrocher une place de partant dans l’équipe. Toutefois, avec la bataille très attendue pour la position de maraudeur des Als, Dequoy sait très bien qu’il doit continuer à se dépasser…

Tu ne veux pas te relâcher. Ce n’est pas à cause des coupures que la compétition diminue. C’est peut-être l’une des choses qui peuvent arriver dans certaines équipes, mais ici le niveau reste le même. On ne peut pas vraiment se permettre de faire ça, surtout quand on vient de voir partir 15 joueurs.

Dequoy est l’un des meilleurs espoirs de la cuvée 2021. Avec ses instincts défensifs et ses qualités athlétiques, il peut avoir un impact immédiat sur l’équipe et, avec le bon encadrement, il n’y a pas de limite à sa croissance.

Je veux être un joueur d’équipe parce que je sais ce qu’est être sur les lignes de côtés et pas joué où jouer et avoir des gens sur les lignes de côtés qui ne t’encouragent pas. Même si mon rôle se limite à ça, je veux contribuer autant que possible à l’équipe.

Nous devrons attendre le début de la saison pour savoir exactement à quoi ressemblera Dequoy sur le terrain. Peu importe où il aboutira, le sportif émérite se sent privilégié de pouvoir offrir un spectacle aux 15 000 partisans des Alouettes qui seront admis dans les gradins le 27 août.

C’est un peu un rêve d’enfant de pouvoir fouler le terrain des Alouettes avec les partisans qui vous encouragent lorsque tu fais un bon jeu. Parce que le football sans les partisans n’est pas le même sport.

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