« Ma plus grande qualité est que je travaille fort » : Bowman est élu au Temple de la renommée

Pour ceux d’entre nous qui portaient une attention particulière à la LCF, il ne faisait aucun doute que l’ancien ailier défensif des Alouettes de Montréal, John Bowman, irait directement au Temple de la renommée du football canadien dès qu’il y serait admissible. Mais Bowman n’a jamais vu les choses de cette façon.

« C’est bizarre à dire, mais je n’ai pas joué pour ça, a admis Bowman lors d’une conférence téléphonique lundi matin. « Je connais des gens qui ont aimé le football en grandissant, des personnes qui ont commencé à jouer au football à l’âge de six ans. Je n’ai commencé à jouer au football que pour passer du temps avec mes potes et pour avoir une cavalière au bal de fin d’année. »

Quelle que soit la raison pour laquelle il a commencé à jouer, personne ne peut nier que Bowman, qui est aujourd’hui l’entraîneur de la ligne défensive des Lions de la C.-B., mérite de recevoir cet honneur. Non, il n’a jamais été nommé joueur défensif de l’année dans la LCF, mais il a été le plus régulier de la ligue.

Au cours de sa carrière de 14 ans, l’homme de 40 ans a accumulé un nombre ridicule de 134 sacs du quart, ce qui le place au sixième rang de tous les temps. Bien sûr, il y a eu des années où il a eu plus de sacs que d’autres, mais il a toujours fini dans les deux chiffres. Sa meilleure année en carrière a été atteint en 2015, alors qu’il a en a obtenus 19.

Bowman sera le premier à vous dire qu’il n’a jamais été le joueur le plus talentueux sur le terrain, ni le plus doué athlétiquement, ni le plus grand. Mais ce qu’il faisait mieux que quiconque, c’était travailler.

« Mon seul talent, c’était le travail. Je n’étais pas le plus rapide, je n’étais pas le plus fort, je n’étais pas le plus doué sur le plan athlétique. Ma plus grande qualité, c’est que j’étais un travaillant. C’est ce qui faisait que beaucoup de gens aimaient mon jeu. Cela me rendait résilient sur le terrain parce que je ne me souciais pas de savoir qui était meilleur que moi. J’allais les surpasser pendant 60 minutes et nous allions voir qui pouvait tenir le plus longtemps. C’était mon truc. Quand je dis aux gens que j’étais le joueur du fan moyen, c’est parce que les gens reconnaissent le travail acharné. On ne peut pas s’identifier à quelqu’un qui court en 4,4 car peu de gens le font. On peut s’identifier à quelqu’un qui travaille dur parce que c’est ce que tout le monde fait. C’est pour cela que je suis ici. »

Ce qui rend cet honneur encore plus spécial pour Bowman, c’est qu’il entre au Temple de la renommée avec l’un de ses coéquipiers, amis et rivaux de longue date sur le terrain, Josh Bourke. Les deux joueurs ont passé les saisons mortes à Montréal et sont devenus très proches au fil du temps.

« Il était le meilleur joueur défensif que j’ai affronté, a déclaré Bourke. Ce qui a fait de moi un si bon joueur pendant toutes ces années, c’est que j’ai dû me battre jour après jour contre l’un des meilleurs ailiers défensifs de l’histoire de la LCF. Il m’a souvent fait mal paraître et idem pour lui avec moi. Nous nous sommes affrontés tous les jours. Nous étions les meilleurs amis du monde en dehors du terrain et nous savions que nous allions nous améliorer l’un et l’autre. »

Non seulement Bowman détient le record de la franchise pour les sacs par une large marge (il en a 68 de plus qu’Anwar Stewart, qui est deuxième), mais il a aussi aidé les Alouettes à remporter deux Coupes Grey consécutives en 2009 et en 2010. Bowman a été sélectionné deux fois au sein de l’équipe d’étoiles de la LCF, en 2010 et en 2015, et à huit reprises au sein de l’équipe d’étoiles de la division Est.

Réaliser tout cela en jouant pour une seule équipe est encore plus impressionnant, surtout dans un monde de plafond salarial, dans une ligue qui a beaucoup de roulement de personnel.

« J’adore Montréal, a-t-il déclaré. La ville est magnifique, la nourriture est excellente, les gens sont très gentils. Ce que je ne dis pas à beaucoup de personnes, c’est que j’ai dû faire face à beaucoup de choses dans la métropole. Même si je n’étais qu’un ailier défensif, j’ai probablement eu neuf coordonnateurs défensifs différents. Pour moi, être capable de performer dans n’importe quel type de système était mon atout. J’ai eu des entraîneurs qui me détestaient, qui voulaient que je sois coupé. Le fait de rester dans cette ville et de vivre les choses que j’ai vécues témoigne du chemin parcouru. Je ne changerais pour rien au monde, car c’est ce qui a fait de moi ce que je suis aujourd’hui. »