20 mars 2023

Larry Smith a contribué à façonner l’organisation des Alouettes

Pour apprécier à sa juste valeur la carrière de Larry Smith dans la LCF, il faut presque la diviser en trois parties. Tout d’abord, il a aidé les Alouettes à remporter deux Coupes Grey en 1974 et 1977 en tant que demi offensif. Ensuite, il a été commissaire de la ligue à partir de 1992 et enfin, il a contribué à ramener le football à Montréal en tant que président de l’équipe. Le fait que Smith soit intronisé au Temple de la renommée cette année est normal.

En tant que commissaire, il a supervisé le plan d’expansion de la ligue aux États-Unis, qui a vu naître de nouvelles équipes à Las Vegas, Sacramento, Shreveport et Baltimore. En fin de compte, l’idée n’a pas vraiment fonctionné à long terme, mais elle a eu son utilité.

« J’avais à cœur de m’assurer que, quoi que nous fassions avec l’expansion, nous essayerons de le faire le mieux possible avec des ressources très limitées, explique Smith. Nous avions besoin d’argent et nous avions besoin d’argent rapidement.

Si l’on considère l’expansion et l’argent, ce sont environ 15 à 18 millions de dollars qui ont été apportés à la ligue et donnés aux équipes canadiennes. Les équipes canadiennes en avaient bien besoin. »

Les Stallions de Baltimore qui ont remporté la Coupe Grey en 1995, ont déménagé à Montréal et sont devenus les Alouettes avant la saison 1996. Bien que le football ait eu une seconde chance à Montréal, il n’a pas connu le meilleur des départs.

« Lorsque nous avons commencé, c’était vraiment un désastre à Montréal, a déclaré Smith.

La réalité, c’est que nous avons vendu 1 800 billets dans un stade qui pouvait accueillir 55 000 personnes, et en plus, vous ajoutez tous les problèmes que nous avons eus au début. La bonne nouvelle, c’est que nous avions une très bonne équipe. Nous avions Jim Popp (directeur général), nous avions des entraîneurs intéressants et compétents. C’était incroyable d’avoir l’opportunité (de reconstruire les Alouettes) et de faire salle comble pendant dix ans. Nous n’avons jamais rien donné gratuitement. Nous avons construit quelque chose de précieux. Notre objectif premier était d’être représentés dans la communauté. Nous voulions établir une relation entre les Alouettes et les amateurs de football. »

Lorsque la date du concert du groupe rock U2 au Stade olympique de Montréal est entrée en conflit avec une partie des Alouettes, l’équipe a été contrainte de déménager au stade Mémorial Percival-Molson. Ce fut le début de quelque chose de spécial pour le propriétaire Robert Wetenhall, Larry Smith, Jim Popp et toute l’organisation.

Smith a démissionné de son poste de commissaire en 1997 et est devenu président des Alouettes jusqu’en 2001. Il a ensuite repris ce rôle de 2004 à 2010.

« J’ai eu beaucoup de plaisir à travailler avec Bob Wetenhall. C’était un propriétaire incroyablement fantastique. Il m’a laissé beaucoup de latitude et j’ai toujours été très respectueux de Bob. J’ai été très honoré de travailler avec un homme d’une telle intégrité, qui avait de belles qualités. J’ai toujours dit que lorsque Bob Wetenhall est arrivé avec David Braley en 1997, ils ont sauvé la LCF à ce moment-là. On a vu par la suite la qualité des propriétaires qui sont arrivés (dans la ligue). »

De 2000 à 2010, les Alouettes ont remporté trois Coupes Grey et ont participé au championnat huit fois en onze ans. Ils étaient une puissance dans la division Est et faisaient partie de l’élite de la LCF.

Smith a beaucoup de mérite pour ce que les Alouettes ont pu construire pendant son mandat de président. Son entrée au Temple de la renommée du football canadien est une façon de lui témoigner le respect qu’il mérite, mais même lui admet que ce n’était pas un projet individuel.

« Nous avions une excellente formation, de bons entraîneurs, Jim Popp et un excellent personnel administratif, a déclaré Smith lorsqu’on lui a demandé s’il avait suffisamment de mérite pour le succès des Alouettes. Nous n’avions pas une équipe nombreuse, mais j’ai pu travailler avec des gens formidables au sein du club de football, comme Richard Blais et Claude Rochon. Nous avions de très bonnes personnes compétentes qui se souciaient de nous. Lorsque vous jouez dans un club, personne n’est plus important que l’équipe. Tout ce que j’ai fait, je l’ai fait pour le bien de l’équipe. Je ne l’ai pas fait pour moi, parce que nous avons travaillé fort pendant 12 ans. »

AUTRES ARTICLES: