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Notes du camp: les ailiers défensifs Sherman et Vaughns cherchent à se faire un nom

Être un ailier défensif recrue américain dans la LCF n’est pas chose facile. Non seulement il faut s’adapter à un terrain plus large, mais il faut aussi prendre en compte la distance d’une verge entre les lignes offensive et défensive, une particularité propre au football canadien.

« Pour les Américains qui arrivent ici, tu es à une verge du ballon avec tellement d’espace, explique l’entraîneur de la ligne défensive Corvey Irvin. Tu es déjà sur le bord et il y a assez d’espace comme ça, mais là tu es encore plus reculé. Tu dois être explosif pour combler cette distance et réussir à mettre de la pression sur le quart-arrière. »

Les ailiers défensifs recrues M.J. Sherman et Byron Vaughns ont eu leur premier aperçu du football canadien samedi dernier lors d’un match préparatoire contre le ROUGE et NOIR d’Ottawa. Les deux joueurs ont démontré leur potentiel sur le terrain et sont toujours en lice pour un poste au sein de l’équipe à l’approche de la dernière semaine du camp.

« C’est une adaptation, a déclaré Vaughns à propos de son acclimatation à la LCF. Je commence à peine à prendre mes repères en passant des États-Unis au Canada avec la verge de distance et les différentes règles. Ça a fait du bien de s’approcher du quart-arrière. On peut mettre de la pression 50 fois dans un match et n’avoir que deux sacs, alors c’était satisfaisant de pouvoir atteindre le quart. »

Vaughns, qui a partagé son parcours universitaire entre Texas, Utah State et Baylor, a réussi à frapper solidement le quart d’Ottawa Dru Brown, quelques instants après avoir battu le vétéran bloqueur Dino Boyd à la ligne de mêlée.

Originaire de Fort Worth, au Texas, Vaughns a démontré au camp qu’il est un athlète explosif capable d’être physique lors de plaqués.

« Je suis un homme sauvage, c’est comme ça qu’ils m’appellent, a-t-il lancé. Vaughns, qui avait été invité à un mini-camp des recrues avec les Cowboys de Dallas l’an dernier, poursuit :  Je suis un gars avec un grand physique. Tu ne sais jamais ce que je vais faire, parce que moi non plus je ne le sais pas tant que je ne suis pas en face de toi (sur le terrain). J’aime courir, frapper, et je joue avec beaucoup d’énergie. »

Sherman a quant à lui joué davantage en deuxième moitié du match de samedi contre Ottawa et s’est bien débrouillé. Il a reconnu avoir vécu son « moment de bienvenue dans la LCF » lorsqu’il a participé aux unités spéciales tôt dans le match, mais il a aussi montré de belles qualités en défense.

M.J. Sherman

« Je me sens bien, a déclaré lundi le double champion national avec les Bulldogs de Georgia. Ce n’est jamais aussi bon que ça en a l’air, ni aussi mauvais. J’ai été formé dans la culture de Matt Rhule où on cherche à s’améliorer d’un pour cent chaque jour. Je pense que samedi, c’était mon un pour cent, et aujourd’hui aussi. »

Après trois saisons avec Georgia, le natif de Baltimore et les Bulldogs ont décidé de se séparer. Sherman a poursuivi sa carrière à Nebraska, l’université qu’ont aussi fréquenté d’anciens Alouettes comme Dahrran Diedrick et Barron Miles. En 2024, il a connu sa meilleure saison avec les Cornhuskers, totalisant 29 plaqués, cinq plaqués pour perte et 3,5 sacs.

Sherman est reconnaissant de cette opportunité de jouer au football professionnel, surtout parce qu’il n’est pas prêt à tourner la page.

« Faire partie de cette équipe, ce serait tout pour moi. J’aurais un emploi, a-t-il dit. Je ne suis pas prêt à travailler de 9 à 5. À la fin de la journée, j’aime le football. Je suis passionné de football. Tu peux demander aux gars ici à quel point j’aime ce sport. Le football est entré dans ma vie quand j’étais très jeune. »

Vaughns et Sherman auront une autre chance de se faire valoir auprès des décideurs des Alouettes, puisqu’ils devraient voir beaucoup d’action lors du dernier match préparatoire vendredi soir, à Ottawa, au stade Place TD.

Les Alouettes procéderont à leur dernière vague de coupures après ce match. Le match d’ouverture à domicile est prévu pour le vendredi 6 juin contre les Argonauts de Toronto.