Les Alouettes débutent en force avec une victoire contre les Argonauts
Si vous êtes un fan des Alouettes, vous devez être ravi de la façon dont l’équipe a joué lors de la victoire de 28 à 10 contre les Argonauts de Toronto, vendredi soir, au Stade Mémorial Percival-Molson.
Je ne suis pas le plus grand fan des clichés, mais c’était véritablement une victoire dans les trois phases du jeu. L’attaque a fait le travail, la défense a été phénoménale et les unités spéciales ont été solides.
Jetons un coup d’œil plus approfondi sur la façon dont les Als ont obtenu cette victoire.
La défense gagne des championnats
Je ne sais plus quoi dire sur cette unité. Elle est incroyable. Après six mois sans jouer, elle n’a montré aucun signe de rouille lors de ce premier match de 2025. C’est une défense physique, qui a mis de la pression avec plusieurs joueurs différents, et qui a accordé très peu de terrain.
L’unité dirigée par Noel Thorpe a concédé un premier jeu dans la dernière minute du premier quart, et elle a accordé qu’un touché aux Argonauts au quatrième quart. En plus de cela, elle a réussi deux interceptions grâce à Lorenzo Burns et Tyrice Beverette. Elle a aussi recouvré un ballon échappé pour un touché d’Isaac Adeyemi-Berglund.
En résumé : la défense des Als a concédé sept points… et en a marqué sept. Difficile de perdre un match quand ta défense marque autant de touchés que l’attaque adverse.
« Lors du camp d’entraînement, on a vraiment mis l’accent sur les revirements, sur le fait de faire des jeux défensifs et de soutirer le ballon, a déclaré le secondeur Darnell Sankey après le match. C’est quelque chose qu’on ne faisait pas vraiment l’an passé. On n’avait pas de matchs avec beaucoup de revirements. C’était notre priorité cette année. »
Beaucoup de joueurs méritent une mention en défense, mais s’il y en a un à souligner, c’est Isaac Adeyemi-Berglund. Il joue chaque jeu comme si ses cheveux étaient en feu. Il met de la pression sur le quart-arrière et a un impact lors de chaque rencontre. Son touché à la fin de la première demie a en quelque sorte scellé l’issue du match, portant la marque à 15-3 et donnant de l’air aux Alouettes dans un match qui n’aurait jamais dû être aussi serré.
Adeyemi-Berglund a terminé la soirée avec quatre plaqués, un sac du quart, un échappé recouvré et un touché.
Étincelles offensives
L’attaque, désormais menée par Davis Alexander, a démontré une capacité à réaliser de gros jeux. Le premier point de la saison est survenu grâce à une passe de 26 verges d’Alexander vers Philpot, qui n’avait pas joué depuis le 10 août l’an dernier en raison d’une blessure au pied.
« Ça m’a fait tellement de bien, a dit Philpot à propos de son retour et de son touché. C’est le fruit du travail que j’ai accompli pendant la saison morte. Sans être dramatique, ça fait 300 jours, 42 semaines, et neuf mois que je n’ai pas joué. Cette ambiance m’avait manqué. Davis a joué tout un match, je suis heureux pour lui. »
Alexander et Philpot ont manqué leur cible sur deux ou trois longues passes supplémentaires, mais la chimie entre eux est toujours bien présente. En six quarts de jeu ensemble l’an dernier, Alexander avait ciblé Philpot plus que tout autre receveur, soit 16 fois. Ce soir, Philpot a mené l’équipe en étant ciblé huit fois.
Autre constat : l’attaque est résolument engagée envers le jeu au sol. Les Alouettes ont commencé leur première série offensive de leur propre ligne de huit verges. Ils ont réussi à pénétrer le territoire des Argos en grande partie grâce au porteur de ballon Sean Thomas Erlington, qui a porté le ballon sur les trois premiers jeux.
Thomas Erlington a terminé le match avec 86 verges en 17 courses, tandis que le recrue Travis Theis a récolté 22 verges sur seulement trois courses. Alexander, quant à lui, a accumulé 50 verges en quatre courses, dont plusieurs ont permis de convertir des deuxièmes essais longs.
« C’est ce qu’on veut faire, a expliqué l’entraîneur-chef Jason Maas. On veut courir contre tout le monde. Évidemment, il faudra parfois s’adapter si ça ne fonctionne pas, car les équipes adverses ajustent leur jeu, mais c’est notre marque de commerce. Chaque semaine, on veut dominer la ligne de mêlée et impliquer nos porteurs de ballon. Et quand on fait ça, tout le monde est impliqué. »
Une soirée mémeorable pour ce vétéran !
L’histoire d’Alex Gagné est inspirante. Non repêché lors du repêchage de la LCF, il a réussi à se tailler une place avec les Roughriders de la Saskatchewan grâce à un essai professionnel aux États-Unis.
Non seulement il a eu une belle carrière dans la LCF, mais il est devenu l’âme du vestiaire des Alouettes. Je n’oublierai jamais son discours avant la finale de l’Est 2023 à Toronto. Il est un des leaders les plus importants de cette équipe.
Son rôle principal est sur les unités spéciales. Il est passé du poste de centre-arrière à celui de secondeur chaque fois que l’équipe le lui a demandé, sans jamais se plaindre. La semaine dernière, alors que la plupart des vétérans ont eu congé pour le dernier match préparatoire à Ottawa, il a joué pour obtenir des répétitions comme substitut de spécialiste des longues remises de Louis-Philippe Bourassa.
Vendredi soir, il a donné une véritable leçon sur les unités spéciales. Gagné a terminé la rencontre avec sept plaqués sur les unités spéciales, un nouveau record de franchise. Il a aussi égalé le record de la LCF établi par sept autres joueurs.
« Honnêtement, je ne connaissais pas le record, mais quelqu’un me l’a dit vers la fin du quatrième quart, a avoué Gagné après la rencontre.
C’était une super soirée. Je suis vraiment content. »
Et ensuite ?
Les Alouettes amorcent maintenant un voyage de trois matchs sur la route, avec des arrêts à Ottawa, Edmonton et Hamilton. Ils affronteront le Rouge et Noir au TD Place vendredi prochain à 19 h 30 (HE).