3 décembre 2021

À la hausse et à la baisse ; que devient Big Play V.A. ?

Imaginez-vous en plein élan. Vous vous êtes frayé un chemin à travers les tranchées, vous avez gravi les échelons et vous ressentez enfin toute la puissance. On vous fait confiance, on vous nomme partant pour une autre saison et quand vous êtes enfin sur le point d’atteindre votre apogée… vos rêves s’effondrent. En un claquement de doigts, vous vous retrouvez sur la liste des blessés pour six matchs, complètement impuissant, et le sentiment que vous ne finirez probablement pas cette saison sur le terrain s’installe…

Je savais qu’elle était cassée parce que je l’ai sentie quand c’est arrivé. Je n’avais jamais ressenti quelque chose comme ça auparavant.

Le 11 octobre, lors d’un match contre le Rouge et Noir d’Ottawa, le pire cauchemar d’un quart-arrière survint. Alors qu’il portait le ballon, notre vedette Vernon Adams Jr. s’est blessé à l’épaule gauche lorsqu’il a été renversé au sol par un joueur défensif.

J’étais très émotif. Je suis allé à l’hôpital cette nuit-là en pleurant parce que ça faisait tellement mal.

Tu sais, j’ai travaillé très dur pendant la saison morte. J’ai consacré beaucoup de temps et d’efforts à organiser de nombreux camps avec les receveurs et à travailler sur mon corps et ma technique. C’était juste décevant de partir comme ça.

Pour ceux qui regardaient en direct depuis chez eux, l’appréhension était grandissante.
Pour les milliers de partisans présents dans le stade cette journée-là,  la scène était tout simplement déchirante. Le temps s’est arrêté, les yeux figés sur le terrain alors que les joueurs dégageaient la voie pour laisser passer notre blessé de guerre, le bras enveloppé dans son chandail, escorté par notre personnel…

Les applaudissements se sont amplifiés.

Pendant sa convalescence, le pivot de 28 ans est resté très proche de l’équipe. Avec un bras en bandoulière, on pouvait l’apercevoir en train de donner des conseils et des encouragements à ses coéquipiers pendant les matchs et les entrainements.

Dans des moments comme celui-ci, je pense que la meilleure chose à faire est de s’accrocher aux siens.  Vos proches, votre famille, vos frères, qui sont vos coéquipiers. C’est dur quand je suis seul à la maison.

J’ai tellement de choses qui me passent par la tête, mon avenir, mon bras… mais quand j’arrive dans les vestiaires, quand j’arrive à l’entrainement et aux installations, quand je franchis ces portes, tout s’arrête là. Je suis tellement plus heureux quand je suis avec les gars.

On s’attend souvent des athlètes qu’ils fassent preuve de résilience et conservent une attitude positive tout en jouant contre la douleur, mais nous sous-estimons grandement l’effet que cela peut avoir sur leur vie et leur routine quotidienne. Pour Vernon, il était vital de conserver la même attitude envers son équipe pour pouvoir s’en sortir.

Je suis à des milliers de kilomètres de ma famille. Je vis à Seattle, dans l’État de Washington. Ma mère et mon père sont en Californie. Si je ne fais pas ça, je vais être dans une mauvaise passe. Je dois venir ici et être un leader. Pas seulement un bon coéquipier, mais un bon gars.

C’est plus grand que moi. Il ne s’agit pas que de moi. C’est comme ça que je reste motivé.

Alors, s’il y a une chose dont personne ne peut douter : Adams Jr. est un joueur d’équipe, qui tiens toujours à passer les intérêts de l’équipe avant les siens.

Bien qu’il est eu des journées sombres, le jeune Californien réalise désormais que tout ne peut que s’améliorer et s’illuminer. Son séjour de six matchs sur la liste des blessés étant terminé, il commence doucement à se remettre sur pied avec la rééducation.

J’ai commencé il n’y a pas si longtemps. Je travaille sur l’amplitude de mes mouvements, je récupère ma force et je prends confiance en moi.

Je travaille dessus tous les jours. Je me déplace et je retrouve cette mobilité.

Avant de tomber au combat, Vernon avait complété 142 passes pour 1949 verges avec 14 touchés et neuf interceptions, tout en ajoutant 51 courses pour 298 yards. Il était sur belle lancée.

La saison régulière et les éliminatoires sont derrière nous, Adams Jr.  a choisi d’arrêter de ressasser sa campagne perdue et de se tourner vers l’avenir avec détermination et volonté.

J’apprends différentes façons de me préparer et comment être meilleur au poste de quart-arrière. Je pense que l’année prochaine, les partisans de la LCF auront droit à la meilleure version de Big Play V.A.

À suivre…

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