10 novembre 2019

Les Alouettes de 2019 : une équipe dont on se souviendra longtemps

Comme a dit mon ami Geno Lewis : « Cette défaite est douloureuse, très douloureuse. »

On s’imagine difficilement des guerriers comme les joueurs de foot s’enlacer en versant des larmes. Pourtant, c’est ce qu’on a vu plus tôt aujourd’hui après le revers qu’ont subi nos Alouettes contre Edmonton. On avait un groupe spécial cette année. Un groupe mené par un quart-arrière remarquable qui a tout fait pour aider son équipe à gagner. Un groupe qui a redonné vie à notre franchise au moment où elle en avait grandement besoin. Un groupe qui a permis à notre ville de renouer avec le football. De tout près, on sentait bien que cette édition était différente. Très tôt dans la saison, l’énergie est devenue palpable et elle n’a fait que s’intensifier au fil du temps. Même notre entraîneur-chef, Khari Jones, qui possède plus de deux décennies d’expérience dans cette ligue, a confié qu’il n’a jamais rien vécu de tel.

« Je ne sais pas si ce groupe ne se compare à aucune autre équipe que j’ai connue, autant comme joueur que comme entraîneur. »

Le meilleur dans tout ça ? Vous l’avez ressenti aussi cette énergie. Si on a réussi à remplir le stade de 21 054 fans, notre foule la plus imposante depuis 2016, c’est que vous avez cru en nous. Évidemment, on aurait préféré que la demi-finale de l’Est se termine autrement, mais votre présence nous a rappelé le chemin parcouru et tous les beaux moments passés ensemble. En voici quelques-uns qui resteront à tout jamais gravés dans nos mémoires.
 

« Quand on s’est qualifié pour les éliminatoires, contre Calgary, et que tout le monde avait allumé sa lumière de téléphone dans le stade. On venait de perdre contre la C.-B, puis on est rentré à la maison et on a battu Calgary. Savoir que notre saison allait continuer, ça a été le meilleur moment. » – Henoc Muamba

« Définitivement quand on a ouvert le Club 514. Ça a été particulièrement rassembleur. Les gars n’ont pas eu peur de lâcher leur fou quelques minutes. La camaraderie et l’amour qu’on éprouve les uns pour les autres en sont sortis plus forts. On a la chance de découvrir qui sont réellement nos coéquipiers sous leur équipement. » – Jeremiah Johnson

« Ma première expérience officielle comme partant, contre Edmonton. Je savais que j’avais de grands souliers à chausser et j’étais excité à l’idée d’être à la hauteur. Il y a aussi eu mon match de plus de 200 verges contre Hamilton. De revenir en force après notre défaite à Hamilton contre des gars qui jasent beaucoup sur le terrain, c’était tout un exploit. » – Will Stanback

« Il y en a eu plusieurs! Certainement gagner à Calgary. La remontée à domicile contre Winnipeg aussi c’était pas mal. Quand on s’est qualifié pour les éliminatoires, avec les fans, la lumière et tout, c’était extraordinaire. À ma fête, à Ottawa, j’ai eu un bon match. À l’extérieur du terrain, je dirais le Grand-Prix. J’ai eu l’occasion de voir Lewis Hamilton conduire son bolide et c’était impressionnant. Je n’avais jamais assisté à des courses automobiles auparavant! » – Pat Levels

« Le moment dont je suis le plus fier c’est quand on a joué contre Toronto à Moncton et que tous nos plaqueurs défensifs ont obtenu un sac du quart. On avait travaillé pour que ça arrive et on l’a finalement eu. Sinon, j’ai eu bien du plaisir à faire découvrir tout ce que Montréal a à offrir à ma fiancée. » – Ryan Brown

« Je crois que mon moment préféré de la saison régulière de 2019 a été la victoire à Calgary. Elle nous a permis de réellement renverser la vapeur et nous a donné confiance en nous. À partir de ce moment, on s’est vraiment mis à croire que tout était possible.  J’ai aussi adoré rendre visite aux enfants des hôpitaux Shriners, de l’hôpital pour enfants et de Ste-Justine. En les faisant sourire, on se rend vite compte que notre travail dépasse largement le cadre du terrain de football. » – Geno Lewis

« Quand on a commencé le Club 514! Les jours de walkthrough, on s’est mis à se réunir en équipe dans le vestiaire en créant une ambiance de fête. Au long de la saison, il y a eu différents thèmes. On a même fait une journée disco, apporté une machine à fumée, une boule disco et plus encore ! » – Christophe Normand

« Je dirais : l’attrapé de Jake contre Winnipeg, quand on a effectué une remontée de 24 points. Il a attrapé le ballon avec 6 secondes restantes après qu’on ait dû faire face à beaucoup d’adversité dans le match. Il n’avait pas fait de réception la semaine précédente à son anniversaire, alors de le voir réussir celle-là, à domicile, c’était vraiment spécial. » – Khari Jones

 

On se revoit en 2020, Montréal ! Merci pour tout.