1 avril 2021

«Marv devrait déjà être au Temple» – Al Burleson

Il n’y a pas que les joueurs qui ont eu la chance de jouer pour Marv Levy et ses collègues de travail qui croient que celui-ci mérite d’être élu au Temple de la renommée du football canadien. À cette liste il faut ajouter plusieurs de ses anciens adversaires.

Les équipes de partout au Canada redoutaient les affrontements face aux Alouettes de Levy, et cela était encore plus vrai en Alberta.

«Montréal avait une équipe difficile à affronter pendant des années. Coach Levy était définitivement le grand responsable de cela. J’ai toujours ressenti que les Alouettes allaient nous offrir des matchs difficiles. Ils étaient bien dirigés, et ce à tous les niveaux. Il fallait bien se préparer avant de les affronter», a expliqué Al Burleson, demi défensif chez les Stampeders de Calgary de 1976 à 1981.

«Montréal était une des meilleures équipes dans la Ligue et nous le savions à chaque fois que nous affrontions Marv Levy. Ils étaient l’équipe dans la division Est que l’on voulait battre», a-t-il ajouté.

L’un des meilleurs

Burleson a affronté les équipes de Levy pendant deux saisons en 1976 et en 1977. Il était donc aux premières loges pour voir l’effet que ce dernier avait sur ses joueurs.

«Il est définitivement l’un des meilleurs entraîneurs qui se trouve, que ce soit dans la LCF ou la NFL. Je pouvais voir le respect qu’il commandait de ses joueurs, car je le voyais en regardant sur les lignes de côté, ce que j’étais appelé à faire en tant que quart de l’unité défensive», a raconté celui qui a été nommé sur l’équipe d’étoiles de la LCF en 1979 avec neuf interceptions.

«Il était toujours posé. Je ne l’ai jamais vu crier après ses joueurs. Il était plutôt un enseignant, ce qui fonctionne mieux pour bien des joueurs. Les entraîneurs qui gueulaient ont eux leurs moments, mais quand tu peux t’aligner avec les joueurs en les respectant, ce sont souvent les meilleurs entraîneurs, et Marv était définitivement ce type d’entraîneur», a ajouté le résident de Seattle.

Burleson est toujours demeuré près du football, même après sa carrière de joueur, lui dont le fils Nate a évolué dans la NFL et co-anime l’émission matinale à NFL Network. Ses connaissances approfondies du football lui permettent d’arriver à une seule conclusion.

«Marv devrait définitivement être intronisé dans le Temple de la renommée du football canadien. Personnellement, je crois qu’il devrait déjà y être. Il est probablement l’un des meilleurs entraîneurs à avoir évolué dans la LCF en ce qui me concerne», a avancé Burleson.

«Durant mes sept années dans la LCF, il figure parmi les deux meilleurs entraîneurs, et les deux auxquels je fais référence devraient être dans le Temple. Les concitoyens Canadiens le savent. Mon fils Nate est né là-bas quand j’y jouais. J’aime encore le Canada, j’y ai encore de bons amis avec qui je parle souvent. Faisons entrer Marv!»

Un stade intimidant

Après sa carrière universitaire avec les Huskies de l’Université du Washington, Burleson a été repêché par les Rams de Los Angeles et a pris part au camp de l’équipe avant de prendre la route de Calgary.

Rarement avait-il été aussi intimidé que lorsqu’il a affronté les Alouettes au Stade olympique, où plus de 50 000 spectateurs se donnaient rendez-vous lors des matchs à domicile.

«J’ai été au Los Angeles Coliseum avec les Rams (qui pouvait accueillir plus de 90 000 spectateurs à l’époque), mais rien ne se comparait au Stade olympique. C’était intimidant, » s’est remémoré Burleson, qui a évolué avec Warren Moonchez les Huskies.

«Le bruit de foule dans la LCF, ce n’est pas comme les autres matchs de football, où tu entends les encouragement et les cris. Les Canadiens savent comment se mettre dans l’ambiance d’un match. La foule, les habillements, le look, l’avant-match, la fête d’avant-match. C’est intimidant», a-t-il terminé.