Être un joueur qui évolue sur les unités spéciales à plein temps n’est jamais facile. Non seulement c’est un travail difficile, mais ceux qui excellent au sein de cette facette n’obtiennent pas la même reconnaissance que les joueurs étoiles en offensive ou en défensive. Il est normal que la plupart des joueurs qui passent du statut d’unités spéciales à celui de joueur d’impact en attaque ou en défense, veuillent s’éloigner de cette phase moins glamour du jeu. Mais le secondeur des Alouettes Tyrice Beverette n’est pas comme la plupart des joueurs.
Même s’il a obtenu une augmentation de salaire sur le contrat qu’il a signé avec les Alouette mercredi (25 janvier), Beverette veut continuer à contribuer au sein des unités spéciales en 2023.
«Je ne changerai jamais, a-t-il déclaré depuis son domicile à Long Island, dans l’État de New York. Je suis un joueur de football à la fin de la journée. Jouer sur les unités spéciales fait partie du football et c’est ce que j’aime faire. Je suis un gars qui a la tête dure, je suis un joueur physique, et (jouer sur les unités spéciales) est amusant pour moi.»
Avant de se joindre aux Alouettes l’hiver dernier, Beverette a passé les deux premières années de sa carrière dans la LCF avec les Tiger-Cats de Hamilton. Il voulait jouer en défensive, mais il était l’un des joueurs les plus productifs au sein des unités spéciales et il a servi de remplaçant comme secondeur sur le côté le plus faible de Hamilton.
Le joueur de 27 ans a adoré contribuer sur les unités spéciales, mais il a senti qu’il était temps de passer à une facette qui lui donnerait une chance en défensive également.
«Jouer sur les unités spéciales est une partie de plaisir pour moi, mais j’ai toujours été un gars qui voulait en faire plus pour aider l’équipe», a déclaré Beverette. Ce dernier a terminé premier chez les Alouettes avec 21 plaqués sur les unités spéciales, bon pour le deuxième rang dans la LCF lors de la saison 2022. «Je voulais faire tout ce qui était en mon pouvoir pour pouvoir aider mes coéquipiers. Je ne sentais pas que je pouvais le faire en jouant uniquement sur les unités spéciales.»
Après avoir commencé la saison principalement au sein des unités spéciales, la porte s’est ouverte pour Beverette lorsqu’il a remplacé des joueurs partants comme Adarius Pickett et Chris Ackie. Ces ouvertures, combinées à l’arrivée du coordonnateur défensif Noel Thorpe en juillet, lui ont permis d’être plus souvent sur le terrain. Dans le système de Thorpe, le joueur de 27 ans a senti qu’il pouvait être lui-même.
«Coach Thorpe laisse ses joueurs jouer, a déclaré Beverette. Son style est la façon dont j’aime jouer. Il veut que nous soyons rapides et physiques. C’est l’un des premiers entraîneurs que j’ai eu depuis l’université qui m’a laissé jouer comme je le fais et m’a permis d’être à l’aise sur le terrain. Tout était parfait. J’ai aussi le sentiment que je peux jouer comme secondeur et maraudeur, et il m’a laissé l’occasion de le prouver.»
Une fois que tout s’est mis en place, il est devenu un élément incontournable de la défensive. Beverette a fini par être le seul joueur de la LCF à terminer avec plus de 70 plaqués défensifs (77) et au moins 20 plaqués sur les unités spéciales (21). Le seul autre joueur avec des chiffres comparables est le demi-défensif des Roughriders de la Saskatchewan Rolan Milligan, qui a terminé avec 68 plaqués défensifs et 11 sur les unités spéciales. Beverette est dans une catégorie à part.
Non seulement le secondeur des Alouettes a fait plusieurs jeux qui ont changé le cours des parties pendant la saison régulière en 2022, mais il a également réalisé une performance impressionnante en éliminatoires. Il a terminé avec trois plaqués défensifs, un sur les unités spéciales et deux échappés forcés dans une victoire de 28-17 sur son ancienne équipe, les Tiger-Cats.
«Cette victoire avait beaucoup de valeur, a-t-il admis. En venant de Hamilton après deux ans, je connaissais beaucoup de gars là-bas. Cela signifiait que nous mettions fin à leur saison.
Pour une raison ou une autre, chaque fois que nous avons joué contre Hamilton cette année, j’ai eu l’impression d’être à mon plus haut niveau. C’est peut-être dû au fait que je voulais leur montrer que je suis aussi un joueur défensif.»
Pour la première fois de sa carrière professionnelle, il entamera une saison en étant l’une des principales vedettes de l’équipe. Beverette ne s’inquiète pas de cela, ni du nombre de jeux qu’il va devoir faire en défensive et au sein des unités spéciales combinées. Tout ce qu’il veut faire, c’est aider son équipe à gagner. C’est son objectif.
«Je suis juste un gars humble, a-t-il ajouté vers la fin de l’entretien. Je suis un gars qui travaille fort. Je baisse la tête. Beaucoup de joueurs, quand ils arrivent à un certain point et à un certain statut n’ont pas cette mentalité. Je veux toujours être le même, peu importe mon rôle. Les unités spéciales font partie du football. Si je veux aider mon équipe à gagner, c’est le genre de facette où je dois performer.»
