25 novembre 2019

Une saison riche en leçons

La saison 2019 est officiellement terminée, pour toutes les équipes, maintenant. Notre parcours en éliminatoires a pris fin plus abruptement qu’on ne l’aurait souhaité, mais l’année fut assez révélatrice pour tirer d’importantes leçons.

La première : notre groupe était compétitif. Rappelez-vous les victoires à domicile contre les Bombers et les Ticats, participants de la Coupe Grey. Même contre les meilleurs clubs, nos hommes ont su tirer leur épingle du jeu. Aucun match ne s’est remporté facilement, mais nos Alouettes ont lutté chaque fois. Pour continuer d’évoluer l’an prochain, certains éléments observés cette année seront clés.

 

1- Un corps entraîneur uni

Il n’existe aucun autre sport dans lequel le corps entraîneur peut avoir un aussi gros impact sur l’issue d’un match. Les décisions prises par les entraîneurs sont cruciales, elles peuvent carrément donner le ton à la partie. Un jeu truqué osé en début de match peut déstabiliser l’adversaire, favoriser le jeu au sol plutôt que le jeu aérien peut servir de message, le type de couverture choisi peut mener à une réussite ou à un flop total; plusieurs facteurs dont les entraîneurs sont responsables font partie intégrante des matchs. Et quand les joueurs et le personnel entraîneur ne sont pas sur la même longueur d’onde, on le voit rapidement. Cette année, la vision et la stratégie de Khari faisait l’unanimité. Cette cohésion a fait toute la différence. Préserver l’unité permettra à l’équipe de redémarrer la saison prochaine sur des bases déjà solides.

2- Du contenu canadien élite

Dans une ligue où l’alignement est indissociable du ratio de joueurs canadiens, internationaux et américains, l’importance de la qualité du contenu canadien est indéniable. Pensez aux Bombers avec Nic Demski et Andrew Harris. La flexibilité que gagne une équipe en dénichant des joueurs canadiens étoiles permet de placer du contenu américain à des postes qui sont plus difficilement pourvus par des gars d’ici, sur la ligne défensive, par exemple. C’est ce que nos Alouettes ont fait cette année, particulièrement en mettant la main sur d’excellents joueurs défensifs canadiens : Henoc Muamba, Boseko Lokombo et Chris Ackie. Le trio est non seulement une menace pour nos adversaires, il a permis au corps entraîneur d’habiller un américain de plus à l’attaque. Et ça, c’est sans compter le travail phénoménal effectué par Jean-Samuel Blanc, le capitaine des unités spéciales, DJ Lalama, la carte cachée, ainsi que par Kristian Matte, notre centre qui s’est enfin taillé une place sur l’équipe d’étoiles de l’Est à sa dixième année avec l’équipe.

3- De la stabilité au poste de pivot

Difficile d’effectuer le compte des quarts-arrière à qui les rênes de l’attaque ont été confiées depuis le départ d’Anthony Calvillo. Inutile de le faire aussi puisque l’équipe semble enfin avoir trouvé l’homme qui lui fallait en Vernon Adams Jr. Même si chacun de ses matchs n’a pas été élogieux, Vernon nous a impressionnés par sa capacité à revenir de l’arrière, à se sortir de situation difficile et à créer des jeux spectaculaires. Cependant, notre numéro 8 n’a pas seulement fait ses preuves sur le terrain; il a aussi réussi à prendre les commandes du vestiaire de façon admirable. On a vu à quel point ses coéquipiers croyaient en lui et l’appréciaient à maintes reprises cette saison, puis une dernière fois lorsque Kristian Matte l’a pris dans ses bras à la fin de la demi-finale de l’Est. Vernon a fait du progrès comme quart-arrière, mais il a aussi grandi, comme personne. Il comprend son rôle, il comprend qu’il a encore un tas de choses à apprendre et il comprend qu’il a en Khari Jones un mentor extraordinaire. Si tout va bien, la paire devrait pouvoir poursuivre son bout de chemin dès mai prochain. La stabilité nous fera du bien.